Je publie ce billet du Croissant de lune en défense de l'asile politique qui devrait être selon lui accordé par la France à Julian Assange. Je suis quant à moi réservé sur le personnage. Voilà un bonhomme qui roule peut-être pour lui-même et qui, ès qualités, représente un nouveau genre d'espion, un hacker, qui dévoile les câbles de pas mal de chancelleries, qui s'abrite derrière le statut tout nouveau de "lanceur d'alerte", censé protéger des traîtres à leur entreprise ou à l'organisation pour laquelle ils travaillent, qu'on arrête, qu'on persécute peut-être en l'accusant de tous les crime dont celui de viol, ostracisme assuré sous l'ère du féminisme indiscutable (il n'y a plus d'allumeuses, il n'y a plus que des violeurs), mais qui pleurniche alors qu'il a pris des risques, qui demande l'asile politique à des alliés des pays auxquels il a nui, se plaint qu'on ne le lui donne pas et pourrait bien se comporter, si on le lui donnait, comme un Piotr Pavlenski en raison d'une ingraatitude systématique de ce genre d'agités et pas seulement à cause de l'avocat que l'un et l'autre ont d'abord contacté, avant de constater que c'était un Rastignac reconverti dans le pamphlet, certes bien informé, mais qui rue dans les salons au nom duprolétariat de manière un peu vaine.
"La France telle qu'elle est gouvernée depuis ces dernières années a-t-elle des principes qui fondent la morale publique et la loi, ou la France n'a-t-elle que des valeurs haussières, baissières et assymétriques qui fondent l'hypocrisie? Apparemment c'est la seconde proposition qui est la bonne, la France ne cesse de parler de valeurs, les valeurs de la République et tout ça, donc je prends le mot "valeur" et je découvre que les valeurs sont plutôt baissières à la bourse ces derniers jours, comme la parole de la France.
A-t-on jamais proposé droit d'asile au fugitif Assange poursuivi d'une justice politique? Non, on décore et on honnore en revanche le cinéaste Polanski qui n'a fui la justice de son pays qu'à la suite de plaintes d'abus de filles mineures. L'un est poursuivi pour révélation de scandales, de crimes, tandis que l'autre se soustrait à la justice et trouve refuge pour accusations de faits crapuleux.
Enfin, ce n'est même pas ainsi, ne comptez pas sur moi pour acréditer qu'une France héroïque soustrait Polanski injustement poursuivi en Amérique pour faits d'abus, non, ça j'y crois pas une micro-seconde, Polanski n'a trouvé refuge en France que parce que l'Amérique a laissé faire, a autorisé nuitamment sa situation de réfugié indû.
Comme on l'a bien vu avec la lamentable affaire Benjamin Griveaux, toute la crasse politique Française est solidaire des lubriques, c'est la vie privée, c'est la vie privée. Mais la France tourne le dos aux journalistes d'investigation qui révèlent de grandes choses et prennent des risques pour la Liberté! La liberté d'expression en France est sacrée si vous êtes Charli-Hebdo, liberté du fou du roi qui raille à sa guise ceux que le roi tient à distance, voilà à quoi se réduit la liberté d'expression en France aujourd'hui, mais pas un gouvernant Français ne fut assez téméraire et épris de vraie liberté pour offrir l'asile à Julian Assange coupable d'aimer la liberté.
La comparaison avec Polanski est encore plus pertinente si on se souvient pour quel motif le journaliste s'est réfugié dans l'ambassade de l'Equateur. Il était sous le coup d'une poursuite Suédoise, poursuite de la Justice Suédoise auto-saisie sans plainte formée. La Suède est un pays byzarre, féministhan imbattable. Séjournant en Suède, si j'ai bien compris, le journaliste sort en boîte de nuit ou autres lieux, voilà qu'il rencontre deux femmes, oui deux, elles l'amènent chez elles pour finir la nuit. Alors la liberté des moeurs féminines et maximale là-bas tandis que l'homme a des contraintes dans ce domaine. Il faut s'assurer que la femme est consentante à n'importe quel moment, si possible par écrit, quelque chose ne s'est pas passé de façon aussi féministe qu'il aurait fallu, mais les filles ne se sont pas plaintes. Elles ont semble-t-il raconté les circonstances nocturnes sur des réseaux sociaux, on s'en est servi pour poursuivre le journaliste qui a juste un peu enfreint ou failli enfreindre l'étiquette féministe qui prévaut en Suède, ce n'est pas qu'un paradis. On n'y trouve pas que des écolottes, des militantes engagées, il y a aussi des bavardes, des mijaurées. Nulle part au monde ça ne ferait prétexte à poursuivre, mais la liberté des moeurs Suédoises s'agissant des hommes est surveillée et mieux vaudrait pour le coup si on est aventurier, ne rien faire sans se filmer des fois que. Ah mais non, on exposerait la vie privée des filles, alors j'ai pas de sollution, sauf leur faire signer un contrat détaillé avant, enfin je sais pas. Donc la sexualité n'est pas vraiment libre en Suède, l'accusation d'abus peut ne reposer que sur des vétilles, des brindilles, mais quelle idée aussi de finir la nuit avec deux filles en même temps, forcément, on en rendra une jalouse. Elles ont bavardé, puisqu'aujourd'hui on n'a plus le droit de faire ces choses sans en régaler ses amies et copines des réseaux d'un rapport factuel détaillé.
La Suède qu'on croyait libre a fléchi sous la pression Américaine et fabriquer une auto-saisine de justice à partir de bavardages féminins normalement négligeables, ces deux sottes regrettent un peu trop tard d'avoir servi contre leur amant d'une nuit. Donc la justice Suédoise a saisi l'Angleterre où le journaliste se trouvait d'une demande d'extradition pour cette affaire arrivée opportunément après le dossier Américain, c'était donc pour livrer le journaliste à l'Amérique, pas pour les frasques nocturnes bénignes au regard de ce qui se pratique en bien des lieux. Mais comment ce journaliste de haute qualité partage-t-il des nuits avec des imbéciles, ça me déçoit de sa part, ne pouvait-il trouver quelque femme intelligente et cultivée ou même deux?
Réfugié dans l'ambassade de l'Equateur pendant des années, mais à la faveur d'un de ces coups d'état que l'Amérique prédatrice fomente, la gouvernance de ce pays a changé, s'est droitisé et fâchisé et a trouvé honnorable de laisser rentrer les forces Britanniques de l'Ordre venues se saisir du fugitif.
Moi qui croyait que le Brexit augmenterait l'indépendance et la souveraineté Britannique, me voilà édifié, pas une once de fierté, la justice Britannique fait en ce moment le procès de Julian Assange pour décider de son extradition. Sachant bien que la liberté sous caution est peu envisageable, elle ouvrirait trop opportunément la porte à un enlèvement genre des frégates de Taïwan et autres scandales.
La liberté au singulier est un principe exigeant, non pas une valeur, tolérer un seul manquement à ce principe c'est renoncer à laLiberté, elle n'est pas variable, haussière ni baissière, elle ignore la transaction de vente et d'achat, on ne marchande pas la Liberté.
Souvenez-vous du chant des enfants de Filastine, connu de tous les enfants du monde qui dit à peu près ceci:
"J'avais un oiseau dans une cage en or,
Il m'a dit ma Liberté ne se paye pas d'or."
On voit que la Suède, l'Angleterre mais aussi la France marchandent la Liberté de Julian Assange, donc la Liberté de tous. Et j'éreinte la France de mon procès inflexible, d'aucuns me qualifieront de sé-pa-ra-tis-te, qualité à la mode. Alors oui, je suis séparé de la France qui dans ses actes s'éloigne de ses dires, oui, séparation revendiquée qui n'est pas pour plaire aux coeurs variables qui ont des valeurs parce qu'ils n'ont plus de principes.
Croissant de lune."
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