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lundi 28 janvier 2019

Le discours du roi

Le discours du roi Le 21 janvier 2019,mourait le comte de Paris. Pas celui qui prétendit que De Gaulle avait pensé à le mettre sur le trône, qui fut accusé d'avoir trempé dans l'assassinat de l'amiral Darlan, dont Charles Maurras et Charles Benoist furent les précepteurs occultes ou au grand jour, et qui prétendait avoir une tête politique, mais son fils, le seul brave homme de la maison de France, que son père déchut parce qu'il avait divorcé et s'était remarié, lui-même vivant séparé de sa femme depuis des années et n'ayant pas officialisé cette séparation de corps pour sauver les apparences; un brave homme, dis-je, divorcé, franc-maçon, fils renié, qui s'était mis à prétendre un peu pour la forme et avait quitté les loges pour ce faire, mais dont le principal acte politique fut de rétablir dans ses titres son fils aîné le prince François qui, comme sa sœur la princesse Blanche, était affligé d'un handicap mental, ce qui aurait fait de Jean IV d'Orléans, duc de Vendôme et nouveau comte de Paris depuis la mort de son père Henri VII, politiquement élevé par son grand-père qui l'aurait bien vu passer au-dessus de la tête de son père pour prétendre à sa place, non le prétendant au trône de France, mais le régent ou le prétendant à la régence, si le prince François n'était pas mort avant son père. Donc ce brave homme, Henri VII, est mort le 21 janvier 2019 en n'ayant pas pu se rendre à la messe commémorative de la mort de Louis XVI et en mourant pendant celle-ci, à son domicile. Ce malheur avait frappé la maison de France - ou la branche orléaniste - en un homme qui ne méritait pas une telle mort, comme si le ciel, qui doit donner ses dates quand l'histoire est en jeu, avait voulu signifier qu'une hostilité radicale devait régner entre les héritiers de Louis-Philippe, lui-même fils de Philippe égalité, conventionnel régicide qui avait voté la mort du roi, et les successeurs de celui-ci, ces bourbon d'Espagne auxquels Louis XX de Bourbon se rattache, banquier sud-américain longtemps phare des légitimistes, puis qui s'était désintéressé de la fonction royale pour n'être plus qu'un prince mondain lors de ses rares voyages en France où on le voyait en vedette de « Gala », mettant ceux qui essayaient de le hisser sur le pavois (comme Daniel Hamiche et plus discrètement Guillaume de Thieulloy, actuel directeur du Salon beige), au désespoir. Or avant que s'éteigne Henri VII, la veille, même pas en marge de la messe commémorative officielle célébrée à Saint-Germains l’auxerrois, fief du Père Gilles Hannequin que j’ai servi quand il était aumônier de Lariboisière, mais lors d’une messe privée célébrée en préalable de « La marche pour la vie » en mémoire du même roi martyr, tandis que Jean de France avait labouré le pays pour l'habituer à l'idée royale et lui montrer sa belle tête de prétendant de cinquante-cinq ans, voici que Louis XX se réveille, reprend au sérieux son "métier de roi" (bien qu'il soit empêché de régner par le traité d'Utrecht qui mit fin à la guerre de succession d'Espagne et par lequel Louis XIV, qui avait toujours pensé à émettre cette condition dès qu'il accéda à la demande des Espagnols de mettre son petit-fils sur le trône, comme nous le révèlent les Mémoires de Saint-Simon qui fut un Grand d’Espagne, et par lequel il avait renoncé au trône de France pour les descendants de Philippe V comme le sont Philippe VI, l'actuel roi d'Espagne, et Louis XX. mais la validité de ce traité est discutée), et prononce un discours, qui n'est que l'acte Ier de la nouvelle vie politique de cet intermittent de la prétention royale, mais discours qui arrive à point nommé puisque, suivant l'analyse, l’intuition ou le conseil de Patrick Buisson, théoricien chouan du « populisme chrétien », les Bourbon s'affichent aux côtés des Gilets jaunes, dont beaucoup ne seraient pas insensibles à l'idée royale et aux contorsions des princes essayant de prendre la tête de la jacquerie. Je suis aussi peu royaliste que possible et aime à protester de mondémocratisme, bien que l'abbé de Tanoüarn ait essayé de séduire le démocrate direct que j'ai toujours été en m'affirmant, en vieux maurrassien rompu à une dialectique impeccable, que la monarchie, c'est "l'anarchie+un". Mais outre qu'étant beaucoup plus démocrate que républicain, la critique contre-révolutionnaire selon laquelle la Révolution française est la mère de tous les totalitarismes ne me laisse pas insensible, les ironies de l'histoire et les phénomènes d'hétérotellie m’amusent et me fascinent comme autant de coups de pied de l'âne providentiel (la Providence n'est pas un âne et je crois au providentialisme démocratique) dans la fourmilière de nos grandes idées historiquement reçues, surtout depuis que le sens hégélien de l'histoire a défroqué le progrès social pour l'irréversibilité prétendue des acquis sociétaux comme la lutte contre l'homophobie, le "mariage pour tous" ou l'avortement, loi fondamentale de la République, c'est-à-dire depuis que le sens démocratique des républicains patentés a déserté la souveraineté populaire comme victoire de la majorité pour la lutte des minorités. Cette déperdition du sens de l’histoire donne envie d’être réactionnaire et de ne pas émigrer loin de ses valeurs comme l’a toujours fait l’opportunisme bourgeois. Je ne dis pas que le "discours du roi" prononcé le 21 janvier, le jour de la mort du brave prince Henri VII "qui avait quelque chose du « bon roi Henri" ait rien deremarquable, mais il tombe bien. Je note que le prince n’est pas très fidèle à la doctrine d’Yves-Marie Adeline selon laquelle les lois fondamentales du royaume forment seules une institution quand nous avons parlé de constitution et mis le mot d’ »institution » au pluriel pour dévoyer la permanence historique portée par l’idée royale. « Les lois fondamentales [de la monarchie française, « profondément pragmatique », lui donnaient une constitution avant même que le mot n’existe. » La fidélité à ses docteurs n’étouffe pas le prince. Consulter : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_d%27Orl%C3%A9ans_(1908-1999) https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_d%27Orl%C3%A9ans_(1933-2019) https://www.lesalonbeige.fr/au-moment-ou-la-tete-du-roi-est-tombee-il-y-eut-une-rupture-dans-la-vie-sociale/

1 commentaire:

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