Pages

mercredi 9 janvier 2019

Édouard Louis, apostille du torrentiel

Mon Croissant de lune, J'avais envie de publier ton texte sur Edouard Louis. J'étais presque d'accord sur tout, excepté la dimension ethnique que tu ramènes systématiquement dans la discussion. Si le rEda en question étaitArabe, edouard Louis avait le droit de le dire. Idem pour la strangulation, je ne vois pas pourquoi il l'aurait inventée. Les bagares dégénèrent souvent quand on a changé de registre, les deux hommes de rencontre étant passés de la scène sexuelle à la scène de vol. Seulement tu as raison sur deux points : a) Si Edouard Louis est contre la prison, il ne devait pas porter plainte en se défaussant pour finir par ne pas se rendre au procès de son agresseur en pensant soulager sa conscience. b) Edouard Louis s'est surtout fait connaître par un roman intitulé "Pour en finir avec Eddy belle gueule". Je crois qu'il a pris le risque de quitter très jeune son Nord natal pour venir s'encanailler dans la capitale où il a fait la connaissance de deux sociologues homos et d'extrême gauche (dont Geoffroy de Laganerie, j'ai oublié le nom de son compère que j'ai pourtant lu davantage) qui lui ont mis le pied à l'étrier. Il a un côté très insupportable dont il décrit un épisode dans son livre d'hommage à son père. Il explique qu'il a failli provoquer le meurtre de son frère par celui-ci pour avoir dénoncé je ne sais quel moment de complicité entre son frère, qui n'était que son demi-frère, et sa mère qui l'a traité de salaud. Je ne sais plus, des cigarettes fumées entre la mère et ce premier fils et de l'argent qu'elle lui donnait, bravant l'interdit du père. Fou de rage, celui-ci s'est jeté sur le frère de lait d'Eddy belle gueule qui a décidé de quitter la maison pour toujours. c) Mais Edouard Louis a un côté justicier qui n'est pas toujours mal venu. Décrivant le sort du travailleur que fut son père, il accuse Sarkozy de lui avoir cassé le dos et Hollande de lui avoir cassé je ne sais plus trop quoi. Dans le contexte que j'ai en partie oublié, la critique sociale sonnait juste. Édouard Louis, QUI A TUE MON PERE, Seuil, 2017.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire