mardi 26 juillet 2016
La double peine et la criminalisation du djihadisme
L'identification d'Adel Karmiche, le premier des assassins du P. Jacques Hamel, prouve ce que je dis depuis des mois: il ne faut pas pénaliser le départ des djihadistes, il faut pénaliser leur retour.
Dans le cas d'Adel Karmiche, la Turquie nous renvoie ce djihadiste via la suisse, vers la France qui le place en détention préventive. Mais le juge antiterroriste décide qu'il suffit de le placer en contrôle judiciaire, avec la pose d'un bracelet électronique, et avec pour seule contrainte de pointer une fois par semaine au commissariat.
J'apprécie peu thiery Solère, ariviste qui devient intéressant à force de se voir tendre les micros dans tous les médias.
J'avais moyennement goûté sa démagogie carcérale touchant Salah Abdeslam qui, étant un "détenu sensible" (come on dit aujourd'hui en détournant la sensibilité en nocivité), nécessite un système de surveillance personnalisé. Jusqu'à lui attribuer une salle de sport? Je n'ai pas d'avis sur la question, je n’ai pas réponse à tout. Mais la France s'honorerait que son système carcéral respectât les droits de l'homme, au lieu d'affecter systématiquement son secrétariat d'Etat aux Droits de l'homme, quand elle en a un, à la surveillance de l'application des Droits de l'homme dans les pays étrangers, et de le faire émarger au quai d'Orsay et non au ministère de l'Intérieur ou de la Justice.
Mais Thierry solère fait une remarque intéressante que j'espérais entendre depuis longtemps, l'ayant formulée bien des fois:
« Un étranger qui représente un danger pour la sécurité nationale devrait être expulsé de notre pays. »
Sarkozy se vantait d'avoir aboli la double peine: un délinquant étranger puni en France n'est plus expulsé de France après avoir purgé sa peine. J'aurais préféré que la peine que l'on supprimât pour ne pas lui infliger une double peine fût son incarcération en France, et qu'on se contentât de l'expulser vers son pays d'origine, qui le traiterait comme bon lui semble, cette expulsion étant assortie d'une interdiction de revenir sur le territoire français, comme c'est le cas aux Etats-Unis,où cette interdiction du territoire est prononcée à vie, m’apprend Thierry Solère, mais je ne voudrais pas être si dur!
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