samedi 24 février 2018
Mai 68, trois erreurs de Gérard de Cortanze
Itw de #GérarddeCortanze sur #LCPAN à l'occasion de la parution de son livresur les années yéyés: Laisse tomber les filles.
Je crois qu'il y commet trois erreurs d'analyse :
-Pour lui, mai 68 est un feu de paille et une révolution de pacotille. Je crois au contraire avec #PatrickBuisson (dont je désapprouve le "populisme chrétien"" conservateur qui me semble une chouanerie et une chiennerie), que mai 68 est la deuxième Révolution française et qu'elle a réussi.
-Pour Gérard de Cortanze, la jeunesse politisée de mai 68 s'est mise à refuser de consommer. En théorie, sans doute. Mais ensuite, il n'y a pas eu plus consomateurs que les babyboomers. C'est l'essence même de cette seconde Révolution qui a réussi: 1789 était une révolution de propriétaires; 1968, agité par la même petite-bourgeoisie, est une révolution de consommateurs. Et accessoirement de consommateurs qui ne voulaient plus se reproduire.
Pourquoi? L'hiistoire de #DanielCohnBendit l'explique largement. On a voulu en faire au choix un propagateur du communisme soviétique ou le gars qui voulait pénétrer par effraction dans la chambre des filles. Il était tout de même un peu plus structuré. Seulement il avait fait un voyage aux Amériques et sa structuration était américaine. #HuguesKéraly, témoin de l'époque, s'en fait l'écho, soupçonnant même que son whisky était si bon et qu'il avait tellement de moyens qu'il ne pouvait pas les avoir acquis par sa seule position de fils d'éducateur plus ou moins livré à lui-même sur la place de Paris.
-"Notre jeunesse nous suit", dit Gérard de cortanze. Là encore, il prend le cas unique de la génération 68 pour une généralité. Cette génération a commencé par crier: "Place aux jeunes" avant de s'incruster au point que les jeunes "élites" croient n'avoir d'autre choix salutaire que de ss'expatrier, ne pouvant déloger la gérontocratie française.
Quand j'étais enfant, on était vieux à soixante ans. La jeunesse que s'est incorporée "la génération 68" fait qu'on est aujourd'hui vieux à soixante-dix ans. Nos septuagénaires ne sont plus édentés. Merci, mai 68! Mais cette génération emmène tellement celle qui la suit dans son "éternel jeunisme" qu'elle ne conçoit de changer le monde qu'en fonction de son cadre idéologique et à condiition de piloter le changement. C'est pourquoi #EmmanuelMacron ne donne l'illusion du "nouveau monde" qu'abrité derrière l'ancien qui téléguide la "transformation", derrière #Gérard"Colomb, l'agrégé de lettres classiques devenu premier flic de France à soixante-dix ans, derrière #JacquesAttali, le banquier chef d'orchestre de soixante-treize ans, ou derrière #BrigitteTrogneu-Macron (on ne donne pas l'âge des femmes), la maman prof qui lui apprenait à "tomber", cette étrange littéraire qui a le génie de n'épouser que des banquiers pompidoliens. Le vieux monde dans toute sa splendeur!
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