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vendredi 28 mai 2010

dialogue sur le Saint-esprit avec un pasteur

J'ai eu une discussion avec le pasteur Frédéric bohy. Il enregistrait pour moi la ligne mélodique des cantiques du dimanche de Pentecôte où je devais jouer pour le remplacer. Je lui demandai quelles en étaient les paroles. Parmi les cantiques, figurait le cantique portant le n° 128 dans le recueil "LOUANGE ET PRIERE". En voici la retranscription :



1. "viens, ô Créateur de nos âmes,

Esprit-saint, dieu de vérité,

Remplis nos coeurs de pure flamme,

De ton ardente charité :

Visite-nous, Dieu de Lumière,

Esprit de consolation,

Don du Très-Haut, feu salutaire,

Amour et divine onction.



2. Verse en nos esprits tes Lumières,

verse ton amour dans nos coeurs,

Prête l'oreille à nos prières

Et comble-nous de tes faveurs.



Nous sommes tous d'une faiblesse

A ne pouvoir le moindre bien :



Seigneur, dans le mal qui nous presse,

Sois constamment notre soutien.



3. Esprit-Saint, daigne nous conduire,

Le démon fuira loin de nous

Et, quoi qu'il fasse pour nous nuire,

Nous pourrons éviter ses coups.

Viens, fais-nous surmonter le monde,

Ecarte tous nos ennemis ;

Et, de la paix la plus profonde,

Que nos triomphes soient suivis."



S'ensuivit le dialogue que voici :

"Moi : "Nous sommes tous d'une faiblesse

a ne pouvoir le moindre bien" : c'est très luthérien dans l'esprit : nous ne sommes capables de rien, d'aucune pensée qui n'ait sa part d'ombre. C'est très noir et pourtant que c'est beau !"

Le pasteur : "Luther disait : "Je crois que je ne puis, par ma raison et mes propres forces, croire à Jésus-Christ ni aller à Lui." Mais c'est le Saint-esprit qui m'a appelé: de nous-mêmes, nous sommes comme morts. C'est Dieu qui nous donne la vie, spirituelle aussi, par le Saint-esprit et par la Parole."

Moi : "Mais c'est vrai. On le vérifie tous les jours. C'est Dieu qui nous donne la vie."

Le pasteur (notation très "sola scriptura", mais qui a sa valeur) : "Je ne peux pas trouver Jésus si je n'ai pas de Bible, c'est évident. Tout ce que nous connaissons de Jésus, c'est par les Ecritures et par les Evangiles au départ. Et on ne saurait même pas le Nom de Jésus sans la bible. Et il ne s'agit pas seulement de connaître, mais de croire que c'est vrai, de la conviction, c'est le Saint-esprit qui nous la donne aussi : Il nous donne la connaissance et la conviction."

Moi : "et puis l'illumination de la conscience aussi. Ce n'est pas vraiment l'illumination que je voulais dire : c'est la joie de la conscience."

Le pasteur : "Oui, mais avec la foi, il y a automatiquement la joie et l'espérance, c'est un ensemble. L'evangile est joyeux puisque c'est "la bonne Nouvelle", étymologiquement. Il n'apporte que la joie, et le saint-esprit fait tout : autant pour la naissance de la foi que pour la persévérance, que pour les oeuvres bonnes et pour le RENOUVELLEMENT INTERIEUR. Nous sommes l'objet de l'abondance des dons de Dieu."

Moi : "et ce que je trouve très beau dans la déclinaison du troisième article de la Foi, "Je crois au saint-esprit", c'est que l'esprit soit Paraclet, c'est-à-dire nous soit donné comme "défenseur et consolateur de nos âmes" : nos âmes ont besoin d'être justifiées auprès d'elles-mêmes comme auprès de Dieu, et Dieu a besoin d'être défendu auprès de nos âmes. L'esprit-saint est l'Avocat de Dieu auprès de nos âmes et l'avocat de nos âmes auprès de Dieu."

Le pasteur : "en remplacement de Jésus, Jésus dit : "Je m'en vais..."

Moi : "en plus, l'esprit est anamnèse, c'est-à-dire Mémoire de Dieu en nous, le même Esprit qui planait sur les eaux, au jour de la Création. Il Est Mémoire de cet Instant de la Création, qui nous donne l'instinct de la marche de la vie..."

Le pasteur : "Il Est Paraclet, consolateur, avocat. Il remplace Jésus dans ce rôle-là. Jésus a eu à Se sacrifier pour nous, mais en même temps, pour les disciples, Il etait Paraclet. Au moment où il va au ciel, les disciples se sentent orphelins, et le Saint-esprit Est envoyé par Jésus, de la part de son Père, pour remplacer Jésus dans ce rôle de consolateur qui habite en nous, qu'on ne sent pas, qu'on ne voit pas, mais qui, quand même, agit efficacement, puisque nous croyons en quelqu'un Que nous n'avons jamais vu."

Moi : "ce qui fait que nous ne sommes pas des orphelins de Dieu."

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