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mercredi 18 mai 2016

Valls, le morbide

(journal de presse, 18 mai 2016, II°. Macron nargue Hollande et peut rester en poste. Montebourg qui voulait lui offrir une bonne bouteille ayant un peu arrosé sa fête de la rose, s'est vu virer du gouvernement pour moins que ça parce qu'il faisait de l'ombre à Valls. N'est-ce pas un couac permanent ? Et qe Hollande maintienne Macron pour faire de l'ombre à l'ombrageux n'y met pas plus de cohérence. Manuel valls a été récemment chahuté par l'UNEF, mais qui se souvient de l'affaire de la MNEF ? "[La] « génération MNEF » est (…) portée au pouvoir par le remaniement d’avril 2014. Camba tient le PS, Le Guen a enfin un pied au gouvernement, Valls le dirige. « La gauche est morte. François Hollande lui a porté le coup de grâce », se désole Mauduit, pour qui la génération MNEF restera comme celle des fossoyeurs du socialisme." (Hervé Nathan, "Mariane", 18 octobre 2014). "Tout le monde déteste la police, disent les "nuits debout", juste après que Renaud a "embrassé un flic" au plus fort de "l''esprit Charlie". L'esprit Charlie s'est dissout dans le slogan des antiflics : "Tout le monde déteste la police." Si l'anarchie régnait, il n'y aurait plus ni policiers ni infirmières et nous serions bien en peine de nous protéger ou de nous soigner. "Tout le monde déteste la police" jusqu'au jour où on a besoin de son aide. J'ai été de ces baveurs de bavures. L'agresseur des militaires de Valence a dit au tribunal : "Les militaires tuent les gens, alors moi je tue les militaires." ("Minute, n° 1770). Il n'a pas été considéré comme un terroriste au contraire de Merah, qui confessionalisait la critique : "Tu tues mes frères, donc je te tue". Les casseurs de flics en marge de la contestation de la "loi travail" n'ont pas un raisonnement beaucoup plus affûté. La police dénonce un "climat antiflic" apparaissant après "l'union sacrée" de "Charlie" et sévissant en plein état d'urgence. Or c'est valls qui a exacerbé les violences policières. Il a commencé pendant la "manif pour tous" à pousser la police à s'infiltrer parmi les manifestants et à arrêter à tour de bras. Elle continue pendant "nuit debout", mais avec des adversaires beaucoup plus décidés à en découdre. On paie toujours d'obéir à Valls. La police est en train de l'apprendre à ses dépens. Mais qu'avait-elle besoin de se jeter dans ses barbouseries ? Comme Venise, "la gauche peut mourir", avait prédit valls à sa majorité. Quand Hollande n'a pas su refuser Matignon à cet instable, n'importe qui pouvait deviner qu'il serait renversé par une majorité devenue introuvable. La chose tarde à venir et se fera pourtant. Ce qui la retarde et la retient, c'est la distraction des ennemis de valls. Leur distraction est sa baraka, causer l'oubli son seul charisme. C'est un grand offenseur politique dont on oublie les offenses quand il est en situation de les réparer. Quand l'instable a pris du gallon, l'offensé retrouve l'équilibre. L'instable est un ambitieux morbide. Il instaure dans la police des méthodes pour se faire détester, et la police oublie qu'il l'a fragilisée. Il dit à sa majorité qu'elle peut mourir, et la gauche oublie que c'est lui qui la tue. Il se déclare irréconciliable avec les frondeurs, et les frondeurs ont peur de le renverser en craignant qu'on les accuse d'avoir tiré les premiers. Valls peut passer pour un David contre les Goliath, et les frondeurs portent pierres sans beaucoup de cœur. La morbidité de valls ne s'identifie certes pas à celle des djihadistes qui "aiment la mort" même si Valls est morbide de sang chaud. Valls tue de sang chaud et en oubliant qu'il a tué, tandis que ses victimes fascinées ne peuvent relever l'offense. La morbidité de valls, placé par la psychologie des événements à ce poste et à ce moment, a quelque chose à voir avec le suicide d'une civilisation qui casse ses jouets. D'un monde autrefois libre qui a aujourd'hui horreur de la liberté. Et avec la déliquescence d'une société qui détruit son modèle par perte d'humanité.

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