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samedi 4 janvier 2014

Focus algérien et international après qu'ont été matées les révolutions arabes

(par le croissant de lune) Ah, le Torrentiel qui reprend de l'existence, cher Torrentiel. Non, soyons sérieux, il est à peu près exclu que Bouteflikha veuille lui-même prolonger son activité de président. Mesures seulement sur toi, si tu étais dans son cas, tu ne le voudrais pas. Je ne sais pas tout, mais l'atteinte respiratoire est réelle, je ne vois pas comment on y remédierait. Après moi le cahos, tu dis, mais quand on est à peu près sûr qu'il n'ira pas au bout du nouveau mandat, est-ce un service qu'on rend à son pays? Ce que ferait un bon président dans son état, pourvu qu'il soit souverain sur sa propre personne, libre de décision, un bon responsable prendrait acte de son état de santé et organiserait la succession. C'est ce que j'ai cru comprendre dans ce discours de 2011,, laisser le pays en bon état. Rien du contenu de ce discours ne s'est réalisé, l'homme était déjà trop affaibli, le courage et la foi lui ont manqués pour affronter ce qu'il fallait affronter. Savoir... Tiens, dis-toi bien que l'homme d'affaire, ce Rachid Mekka, qui au final, n'a pas payé autant d'amendes de femmes voilées qu'il le prétend, il fut pressenti comme candidat et a rendu hostensiblement sa nationalité Française, il s'est dénationalisé à l'élysée. Mais après, ça a mal tourné là-bas, je ne sais pas quoi au juste, alors qu'à ça ne tienne, il veut faire à nouveau reconnaître une nationalité dont il s'est lui-même déchu. Un autre fut pressenti, la plume des généraux, le faiseur de romans anti-terroristes dont l'inspiration répétitive s'épuise, bien, il fut pressenti candidat, mais je ne sais pas au final ce qu'il a fait. Quand on répète en France que des migrants pourraient s'en retourner en pays d'origine contribuer au développement, le cas de l'Algérie semble le plus pertinent. Encore faudrait-il une gouvernance tant soit peu légitime, ressentie comme telle, un gouvernement d'élus, de vrais élus. Dans les faits pratiques, la France est alliée du régime des généraux, depuis le coup d'état de 1992, alliance confirmée en permanence, notamment au moyen de la campagne au Mali. Les choses se sont confirmées, le grand but de guerre était celui-là, stabilité Algérienne. Car en effet, des volontaires franchissaient la frontière Saharienne, il y eut des faits de sabottage des productions d'hydro-carbures, pas tous médiatisés, avec ralentissement sensible de la production. Une poignée d'hommes agiles et résolus pouvait épuiser une armée pléthorique au matériel mal entretenu, l'incurie militaire Algérienne est proverbiale. Ce qui se profilait, c'est surtout, qu'à la faveur de cette situation, des défections se produisent, une rupture du consensus des officiers, un grand désarroi militaire avec des soulèvements opportunistes sur les arrières. Le plan n'était pas si mauvais, c'était peut-être le seul moyen qu'on entrevoyait pour changer de gouvernance. Ces aventuristes avaient-ils bien le droit de troubler ainsi la continuité des régimes, ne devait-on pas plutôt procéder par la voie pacifique? Les faits ont répondu à cette question, des milliers de morts après, en égypte en grande partie, et ailleurs. Une nation a manifesté sa volonté de vivre, il lui fut répondu en substance qu'elle n'a pas le droit à la vie. Les révolutions populaires ont été clairement sabottées au dedans comme au dehors, il reste donc comme alternative, ou bien la résignation, phénomène historique très important, ou bien une sorte de longue marche Islamique. Dans cette perspective, certains recherchent des alliés, et, il y aura forcément un allié, un seul si possible, l'allié d'une seule marche. Si cette initiative prend forme, les vieux régimes et les puissances ne pourront pas soutenir la lutte, mais si en apparence, la force est de leur côté. Si la poignée de volontaires Maliens avait eu un allié, si même aujourd'hui encore, elle en avait un, la France ne pourrait pas se maintenir au Mali, suffit de peu de choses. Voilà ce qui semble-t-il, selon moi, va se produire, le presque rien affronté au presque tout. Au fond de cette réflexion, la question de la démocratie se pose. La démocratie, ce n'est pas seulement quand le peuple a le droit de votter, c'est quand le peuple décide, qu'il a du pouvoir. Qu'est le pouvoir réel, sinon la force réelle? Dans cette mesure, le démocrate authentique est celui qui augmentera d'abord la force réelle du peuple, non pas tellement celui qui se contentera de proclamer les droits du peuple, s'en remettant au hasard, ou s'en remettant plus ou moins nuitamment à la force étrangère comme arbitre des élégances électorales. En gros, un peuple sans force authentique ne connaît rien de la démocratie, parce que dépourvu de force il est sans pouvoir. Exemple, voulait-on, croyait-on vraiment que les innombrables égyptiens qui vivent de la dictature, pensait-on vraiment qu'ils allaient se laisser juger comme ça? Qu'on prenne les biens volés, qu'on les juge et qu'on en mette un grand nombre en prison, telle est la démocratie, bien obligé. Le spectacle Turc était là qui les faisait frémir, en Turquie, officiers fellons, marchands vaireux, journalistes corrompus vivent derrière les barreaux, avec les juges prévaricateurs, remplacés avantageusement par plus apte et valeureux. Quand on sait, que voudrait-on les réformer paisiblement, ces gens-là n'en veulent pas, et que vivant comme ils vivent, ils sont incapables de faire autre chose que ce qu'ils font, comment donc allaient-ils laisser faire sans sustenter un coup de force? Les journalistes égyptiens d'aujourd'hui font de simples appels au meurtre, complices de la tyrannie, ils s'égosillent parce qu'ils craignent pour leur propre peau ou leur gagne-pain. La liberté d'expression ne fut jamais si réduite, allant au port des signes les plus discrets ou certains gestes de la main, de ralliement. Dans la rue, la parole d'opposition est criminalisée, guettée, pourchassée. N'est-ce pas un peu la faute de ceux qui ont psalmodié la démocratie sans changer les rapports de force en présence? Veut-on le peuple souverain, il faut que le peuple soit fort, un minimum, que des choses dépendent de lui. Des idées toutes simples, comme la dialectique entre la souveraineté populaire et la force réelle du peuple, semblent le grand impensé en pays Européen. On affecte visiblement de xcroire qu'il existerait des droits plus ou moins sacrés sans pratiquement rien faire pour défendre ces droits. Cette déréalisation de l'homme Européen est le corolaire de la dérive holligarchique, non délibérée pour l'instant, et encore... S'il n'est pas déjà trop tard, que l'homme Européen se réveille, sous peine de s'entendre signifier un jour prochain qu'on peut se passer de lui. A méditer. Croissant de lune.

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