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vendredi 17 janvier 2014

Deuxième dame

(Conversation avec Mustapha tarabhat... sur un sujet frivole et de circonstance). Mustapha :"A propos du scandale actuel (NDLR : au sens de l'opinion) et de ce que vous échangez (NDLR sur une liste de discussion): hier soir, le "téléphone sonne" de France-Inter y était consacré et j'ai entendu pas mal de choses intéressantes ou convaincantes: Chirac avait des maîtresses. Je l'ai appris hier soir et je m'en fiche: c'est son droit, l'affaire de sa femme, du moment que ça n'intervenait pas sur son boulot. On reproche à nos deux de ne pas être mariés. Par ailleurs, on accepte l'union libre, le pacs, pourquoi cette exception pour le couple présidentiel ? On la plaint, j'ai bien peur qu'on la plaigne uniquement pour alimenter le reproche à François Hollande. On la plaint, comme implicitement on plaignait Danielle Mitterrand alors que quand elle l'a su, elle s'est mise à prendre des amants (ce qu'on n'a jamais su). A un moment donné, rue de Bièvre, c'était même le trio. Le Mitterrand acceptait très bien le Jean... Oui, je disais que je subodorais le montage. Jean-Marie Colombani a dit hier soir que les journalistes avait le scoop depuis quelque temps mais qu'ils attendaient le bon moment (ici, la conférence de presse) pour le sortir. Récemment, à propos des 50 ans de l'assassinat de Kennedy, je ne sais plus qui (mais je crois quelqu'un de sérieux) a dit que Kennedy était un bon et grand baiseur devant l'Eternel (ça, c'est de moi, un DSK, quoi); lors d'un dîner, il y avait une actrice aguicheuse (était-elle déjà sa maîtresse, si le mot convient puisque souvent c'était éphémère?); pris sans doute d'une envie irrésistible, il lui fait signe; tous deux sortent, cinq minutes seulement pour faire leur affaire. On admire l'acceptation des épouses (Jacqueline Kennedy, Danielle Mitterrand, Anne Sinklair, Bernadette Chirac...), pourquoi pas? Mais chacune peut bien avoir ses raisons: dignité, magnanimité (=grandeur d'âme) mais peut-être aussi intérêt: chez Jacqueline Bouvier-Kennedy, était-ce vraiment le grand amour? Personnellement, je ne le crois pas puisque peu de temps après, elle a épousé Aristote Onassis. Et qui sait ce que serait devenue Hillary Clinton si, avec tout ça, elle avait divorcé? On dit qu'il en est qui condamnent ce qu'eux-mêmes font. On sait maintenant qu'Edgar Hoover (fondateur du FBI, son directeur de 24 à 73, sous lui, tous les présidents étaient obligés de le garder tant ils savaient de choses sur tous et eux-mêmes: l'infidélité d'Eleonore Roosevelt) était homosexuel; il combattait l'homosexualité et les homosexuels pour mieux cacher la sienne. La première dame de France. Au moment de la campagne pour les municipales à Paris en 2001, un auditeur intelligent a demandé à Bertrand Delanoë qui serait la première dame de Paris. Il a répondu que ce seraient toutes les parisiennes. Je remarque qu'on n'en fait des gorges chaudes qu'à cette occasion: d'abord à l'occasion de la découverte de la supposée liaison de François Hollande avec Julie Gayet; aussi, quoique plus discrètement, les idées $"morales" dans le vent acceptent mal une première dame de France qui n'est pas mariée. Alors on sort: "vous savez de quoi elle dispose? et combien ça coûte?" Sur le coût, quelqu'un a dit qu'elle (Valérie T) n'avait que cinq personnes dans son cabinet, alors que Carla Bruni en avait huit; son cabinet (de Carla Bruni) coûtait 4 fois plus cher que celui de V. T. Les politologues ont dit qu'il n'y avait pas de statut de première dame de France, que c'était un usage. Le rôle de première dame de France était joué selon la personnalité de celle-ci et aussi les besoins du mari ou compagnon. Madame de Gaulle était effacée de la scène politique, mais il paraît qu'elle agissait discrètement mais plutôt dans le social peutêtre la charité. En tout cas, soit dit en passant, je loue le souci d'économie du couple de Gaulle, surtout la volonté de distinguer ce qui est professionnel (représentation) de la vie privée. Moi, j'ai aimé ceci: madame de Gaulle faisait ses courses chez Fauchon; au moment de payer, la caissière (ou peut-être le directeur) lui dit: "oh, non! madame! pas vous!" Elle a tenu à payer de ses deniers. Toujours à propos de madame de Gaulle, et je pense que c'était vrai puisque c'est son gendre, le général Deboissieu qui l'a raconté à "l'histoire en direct" en 98: au moment de l'attentat du Petit Clamart, après le mitraillage de la DS, on descend pour voir les impacts; or, madame de Gaulle s'écrie: "oh, mon Dieu! les poulets!" Les policiers de la sécurité se regardent en disant: "elle est bien bonne pour nous!" Mais il s'agissait des poulets achetés par madame de Gaulle pour le déjeuner du lendemain à la Boisserie avec les Pompidou. On ne sait pas exactement comment Bernadette Chirac jouait son rôle de première dame. On sait qu'elle agissait pour "plus de vie à l'hôpital". Mais il filtrait qu'elle donnait pas mal son avis, des conseils, des dissuasions. Elle en a beaucoup voulu à celui (de villepin?) qui lui avait conseillé la dissolution en 96. Cette dissolution a été jugée une erreur, mais en politique, on ne peut parler d'erreur qu'a posteriori; en l'occurrence, ç'a été considéré comme une erreur parce que ce fut l'échec. Et si ç'avait réussi? Des politologues ont expliqué la motivation qui poussait à dissoudre: le RPR était largement majoritaire; mais il paraît que ce n'est pas bon, une très grande majorité car ça favorise les tiraillements entre les différents courants... D'où l'idée de dissoudre en souhaitant (mais là, ça tient du pari) que la majorité soit moins forte, donc plus resserrée, plus unie. Enfin, je pense que la première dame, selon sa personnalité, son idéal, ses centres d'intérêt. on en a vu qui visitent des malades à l'hôpital pendant que le mari est dans les grandes pompes des cérémonies. Il arrive que la première dame seconde vraiment le mari, et cela dans l'ombre. Danielle Mitterrand donnait l'impression de ne s'occuper que de France-Liberté; et Mitterrand a pas mal financé cette association humanitaire mais on a su longtemps après le rôle joué par Danielle Mitterrand et son réseau France-Liberté lors de certains conflits. Oui, je crois que c'est Jean-Marc Lesch qui disait que Valérie T (c'est son appellation) avait bien dit au début qu'elle continuait à travailler comme journaliste, et comme telle, elle s'abstiendrait d'utiliser son métier soit pour servir, soit pour desservir son compagnon, mais qu'elle ne s'en est pas toujours tenue à cette ligne. J'ai entendu ce matin, que la presse people (dont je pense ce que je pense) nous réserve une bonne révélation. Attendons (comme certaines viandes pas très tendres!)" Le torrentiel : " Pour répondre sur quelques points de ton message fleuve (et d'anthologie, positivement) : 1. Les maîtresses de Chirac : Bernadette savait à quoi s'en tenir dès avant leur mariage, elle l'a écrit dans "Conversation", son livre d'entretiens avec Patrick de carolis. La mère de Chirac a persuadé Bernadette de passer outre et de l'épouser tout de même pour devenir préfète de Corèse, son oncle Geoffroy pouvant ouvrir la porte de la carrière gaullienne. 2. "OOn reproche à nos deux de ne pas être mariés". On va plus loin, on estime que la pratique de l'exemplarité dont se prévalait Hollande s'étendait à sa vie conjugale ou assimilé, c'est une idiotie. (Mon frère m'a téléphoné vers 18h30 ; il habite à la Bastille ; il passait devant une manifestation de près de deux mille personnes qu'il n'a pu identifier, mais qui brandissaient un étendard : "Hollande, dégage !" ; face à ce genre de manifestations, je dois dire que je suis légitimiste. Je le dis et je le tiens à honneur, c'est pourquoi le ministre des affaires étrangères nommé par Hollande ne devrait pas répéter ce genre de slogans en sirie). 3. Est-ce que Danielle Mitterrand n'a pris des amants que quand elle a su l'infidélité de son mari ? Si tel était le cas, ça diminuerait sa liberté, celle d'une femme à la tête d'un trio avec Jean, qui n'aurait été alors à la tête de ce "ménage à trois" que par vengeance et au gré de l'assentiment un peu contraint du légitime un peu contrit. J'aurais préféré que Danielle Mitterrand eût été une adultère invétérée. J'en doute, car François l'a choisie provinciale, pour se consoler de sa déconvenue avec Marie-Louise terrasse (alias Catherine Langeais). 4. Jean-Marie Colombani, le scoop et la connivence. Ce qui est drôle, c'est qu'à chaque fois, comme ce fut le cas dans l'affaire Strauss-Kahn, les journalistes venaient confesser à l'antenne qu'ils savaient, mais ne pouvaient déontologiquement pas divulguer ce qui était soudain révélé. C'est-à-dire qu'ils ne pouvaient pas sortir de la connivence et faire leur métier qui est d'informer le peuple voyeur (mais ce genre de scandales fait moins de mal qu'un fait divers qui sort quelqu'un de l'anonymat pour des raisons purement tragiques), peuple au demeurant assez intelligent pour distinguer malgré son voyeurisme entre les moeurs privées qui amusent la galerie, et l'"les affaires publiques où l'homme public se ressaisit tous les matins, comme il arrive à chaque travailleur, qui a peut-être fait l'amour la veille ou avant de boire son café du matin, mais qui ne va pas le crier sur les toits ni devant la machineà "caméracafé". Peuple voyeur, sache que le temps que tu perds à regarder dans les alcôves t'empêche de vivre ta vie, à bon entendeur, blogger ! Connivence coupable. La grande et "valeureuse" donneuse de leçons france-utérine qu'est Pascale Clarck a invité Guy Birenbaum à la parution de son torchon qui ne contenait rien : "Nos délits d'initiés". La thèse de ce "copier-coller" était que les journalistes savaient tout et devraient dire ce qu'ils savaient. Aujourd'hui, Guy Birenbaum sait toujours tout et ne dit toujours rien, en particulier dans la quotidienne qu'il anime avec david Abiker sur "Europe 1" : "Des clics et des claques". Il ne dit rien, mais il renchérit sur la thèse de son bouquin : "Aujourd'hui, les hommes politiques veulent qu'on protège leur vie privée alors qu'il n'y a plus de vie privée", dont il ne révèle jamais aucun trait. Il fait une émission de commentaire sur la vie de la toile où nous sommes les derniers à savoir ce qui s'y publie. Quant à Pascale clarck, bien qu'elle ait en son temps invité Guy Birenbaum (mais pourquoi donc, alors ?), elle joue les vierges effarouchées devant cette vie privée qui éclabousse la vie publique. 5. Une de mes lectrices bénévoles, Roseeline ducheine que je salue si elle me lit, s'amusait à me dire à propos de Bertrand Delanoë : "Notre-dame de Paris." 6. Dommage seulement que Philippe de Gaulle n'ait jamais vu "le grand Charles" et "tante Yvonne" en pyjama ! 7. Bernadette Chirac, présidente de l'APHP ? Mais pourquoi donc réclamait-elle, sinon par appât du gain (il n'y a pas de petits profits chez les chirac !) elle réclamait la monnaie des français avec la complicité de la poste, la monnaie que son mari ne mettait pas dans sa valise de billets et qui avait échappé aux impôts... Papon avait raconté en son temps que Chirac était allé à l'ambassade du Gabon chercher une valise destinée à la campagne de Pompidou, son mentor, mais qu'on n'avait jamais vu revenir les billets. Commentaire de Pompidou : "Ah, mais si c'est Chirac, laissez donc !" 7. Il y avait eu cette "une" du "figaro" qu'était cette blulle du dessin de Jacques Fézant au lendemain de l'élection législative de 1997. Le dessinateur mettait dans la bouche de chirac : "Si j'avais su, j'aurais pas dissoolu." 8 8. La dissolution d'une majorité présidentielle est toujours une erreur, sauf dans un cas comme aujourdh'ui, où F. Hollande, qui est enfin entré dans la fonction, se montre tellement habile à brouiller les cartes en se recentrant qu'il est possible que sa majorité ne vote pas la question de confiance au "pacte de responsabilité" (et de croissance) et que Hollande soit obligé de convoquer des élections législatives pour rechercher une alliance à la Bayrou et avec lui." Correctif et précision de Mustapha : "Bernadette et les pièces jaunes: je ne pense pas qu'elle ait été présidente de l'AP-HP car on n'y nomme que des gestionnaires. Elle est présidente de sa fondation. D'autre part, en écrivant, j'avais à l'esprit qu'on a fait circuler des bruits selon lesquell elle demandait à David Douillet de parrainer des campagnes de sa fondation ; que, pour ça, il touchait pas mal et que c'était pris sur la collecte. Je l'ai volontairement omis ne sachant pas si ce n'étaient pas des racontars. Danielle Mitterrand: si, je crois me rappeler qu'elle s'y est mise à partir du moment où elle savait. Pour ceux que ça, intéresse en tant qu'étude que je crois sérieuse, je redis que le livre (long) de Françoise Xenakis: "Danielle Mitterrand, la petite fille qui voulait être Antigone" est à lire." Le torrentiel : " Concernant Bernadette, je crois qu'elle dirigeait la Fondation de l'APHP (Assistance Publique de Hôpitaux de Paris), ce qui pourrait s'explliquer par la présence du maire au sein du conseil d'administration des hôpitaux civils de sa ville, usage en partie tombé en désuétude). Mais comment expliquer qu'on laisse une "femme de Président" (Barbara) diriger, certes une fondation, mais qui a si peu de poids sur le système de santé que, non seulement son mari ne le réforme pas, mais que la femme du Président demande de la monnaie pour les œuvres de sa fondation ? (c'est également vrai, dans une certaine mesure, de la "fondation claude Pompidou"),

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