J'étais déjà surpris qu'il y ait la droite Pradier qui est tellement sociale qu'elle est un OVNi par rapport à ce que la droite comptait de plus social à savoir le giscardisme, d'autant qu'Aurélien Pradier se réclame du chiraquisme, qui n'avait de social que le refus de bouleverser les équilibres sociaux par peur de la rue après le traumatisme causé par la mort de Malik Oussekine. La droite pradier devrait s'allier à François Ruffin.
Mais j'apprends grâce à l'entretien accordé par Philippe Bilger à Virginie Calmels qu'il y aurait aussi une droite Endemol, une droite dont la chef de file, Madame Calmels, tient à dire qu'elle n'est pas une droite molle, puisqu'elle est régalienne. Une chef de fil qui, avant d'être grossièrement lourdée de son parti jusqu'à ne pas avoir le droit de se présenter à sa présidence, ne voulait pas "céder aux sirènes du macronisme" sans qu'on voie très bien ce qui distingue celle qui retrace sa carrière en disant qu'elle n'a jamais su faire que des start-ups du leader de la start-up nation avec qui, comme Rachida Dati, elle préconise désormais que sa famille politique passe un accord, sans doute dans l'espoir, caressé également par Rachida Dati, d'en devenir le premier ministre (ou la première ministre, comme on dit dans la novlangue française qui ne connaît plus le neutre au nom du dégenrement ou de la dégénération morphologique appelée "écriture inclusive", aux conséquences syntaxiques incalculables).
Virginie Calmels a beau être à la tête de la "droite téléralité", l'imaginer passer un ticket avec Macron (à défaut d'avoir un ticket avec lui) serait plus réaliste que l'hypothèse Rachida Dati seulement caressée par cette élue attachante et caressante. Car enfin miss Calmels et messire Macron ont le même logiciel et le même mode opératoire de dépolitisation et de déconscientisation des masses.
La vraie question est de savoir pourquoi Alain Juppé a repéré et distingué Virginie Calmels jusqu'à envisager dans un bar du VIIIème, au cours d'une conversation informelle, d'en faire sa première dauphine à Bordeaux sans qu'elle ait encore fait aucune preuve et pourquoi il a appelé en politique une femme qui ne s'y voyait pas. Serait-ce que, sous "l'identité heureuse", se cache une désidentification totale et méthodique? Et le philippisme a-t-il partie liée à ce vide sidéral et à ce pourrissement télévisuel qui prend aujourd'hui les masques de la régénération tactique et pragmatique du logiciel politique? Mais il est vrai que Dominique Ambiel était déjà la plume de Jean-Pierre Raffarin.
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