Lycées
pro: retour à l'essence du macronisme - l'Opinion (lopinion.fr)
"l'Opinion" cherche l'essence du macronisme et
croit la trouver dans la réforme à venir de la filière professionnelle, qui
engendre aujourd’hui un décrochage record (1/3 des élèves, nous dit "la
Croix"), alors qu'elle concerne 1/3 des élèves du second cycle.
La filière pro ressemble au "bac général" comme le
Canada Dry à l’alcool, mais est une cote mal taillée entre l'apprentissage et
l'entrée dans l'université dont le baccalauréat se veut l'examen éliminatoire,
parce que l'Education nationale ne veut pas que les ados lui soient confisqués
par les "maîtres d'apprentissage » et a tout fait pour détricoter cette
entrée souvent heureuse dans le monde du travail : elle a encadré la
relation d’un apprenti à son maître en la bordant d’ »alternance », puis
elle a œuvré pour que la filière pro soit préférée à l’apprentissage avant de
paraître se rétracter en « transformant » l’ »apprentissage »
en filière magique de la « formation » continue, indispensable au « plein
emploi » (puisqu’on le sait bien, les chômeurs n’entrent pas dans l’emploi
faute de formation, même si celle-ci est encouragée depuis les TUC (travaux d’utilité
collective) de Laurent Fabius. En la matière, la politique d’Emmanuel Macron n’a
comme d’habitude rien de nouveau…).
Le décrochage scolaire dans la filière pro n’est pas de
nature à ce que l’institution scolaire se remette en cause et reconnaisse que
le modèle de l’école est traversé par une crise de l’orientation qui ne permet
pas que le travail soit majoritairement perçu comme une source d’épanouissement
ou d’émancipation : la réaction à l’allongement de l’âge légal du départ
en retraite est un signal fort de ce malaise et Parcoursup est la honte de l’orientation
scolaire qui non seulement n’est pas faite en amont, mais ne tient pas compte
du désir des élèves quant à l’exercice d’un métier, celui-ci relevant d’une
loterie, pourvu que le maximum d’une classe d’âge puisse intégrer l’enseignement
supérieur.
L’orientation scolaire devrait tenir le milieu entre l’intérêt
des élèves pour un métier et les besoins de la nation, mais elle préfère adapter
les élèves au marché du travail tout en ne donnant pas à leurs parents le
sentiment qu’ils seront déclassés s’ils quittent l’école trop tôt. (L’ »école
inclusive » relève d’une flatterie similaire).
L’adaptation au marché du travail, voilà à quoi le
macronisme a réduit l’ »égalité des chances » chère à Michel Rocard. C’était
clair pour qui voulait bien se pencher sur la carrière de Jean-Michel Blanquer,
ministre de l’Éducation qui le demeura pendant tout le premier quinquennat et
qui, après une scolarité dans un milieu ultraprivilégié (à Stan), « alterna » (entre autres) la
direction d’une prestigieuse école de commerce (l’ESSEC) avec des fonctions de
recteur d’académie ou de directeur de l’Enseignement scolaire de Luc Chatel, lutant
certes infructueusement contre le décrochage scolaire, mais inspirant aussi le
repérage des élèves de maternelle susceptibles de devenir délinquants…
Jean-Michel
Blanquer — Wikipédia (wikipedia.org)
Le macronisme, c’est l’assignation à résidence des élèves dès la maternelle, la montée dans le cursus honorum des anciens élèves des collèges et lycées du VIème arrondissement (comme Jean-Michel Blanquer et Gabriel Attal, chargé de mettre en œuvre le service civique semi-obligatoire), et l’adaptation des autres au marché du travail sous couvert d’émancipation.
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