Entre autres leçons qui devraient être tirées de la Covid, il y a celle de notre rapport à la mort. Pour moi et pour en avoir devisé avec des amis, il y a quatre aspects qui se confirment:
-Notre société ne sait décidément plus regarder la mort en face.
-Notre génération n'a pas appris à assister les agonisants et à veiller les morts. Un retour à ces pratiques et à ces initiations douloureuses aux limites de la vie serait utile pour remettre plus d'humanité dans notre société.
- Nous avons moins peur de mourir que de souffrir et plus peur de l'agonie que de la mort.
-Cette peur n'est pas illégitime, car l'agonie est souvent une torture. Nous avons en partie raison de ne pas vouloir souffrir, même d'un point de vue chrétien, car ce que le Christ a consenti délibérément, Dieu ne peut le demander à tous. L'acceptation de la souffrance est une affaire de liberté individuelle, c'est même la plus individuelle des libertés. Donc le débat sur l'euthanasie devrait être dépassionné dans l'Eglise qui ne devrait être ni pour, ni contre, mais respecter la conscience des personnes confrontées à la mort, y compris celles qui choisissent de rédiger des directives anticipées.
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