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vendredi 3 juillet 2020

Castex, l'idiot Castaner-casseur de Philippe

N’importe quel « président normal » aurait récompensé le gagnant d’une élection municipale qu’il n’aurait pas découragé d’y concourir, en ne le renvoyant pas, mais en assurant sa promotion gouvernementale, comme Emmanuel Macron aurait dû le faire d’Édouard Philippe déboulonné ou talibanisé. N’importe quel « président normal », mais pas Macron, qui est un génie dont on n’a jamais vu luire le moindre éclaire d’intelligence hors du commun, pardon, qui est un pervers narcissique. Le pervers narcissique qui nous sert de président congédie son premier ministre parce qu’il est meilleur que lui et surtout plus populaire. Cet homme tendu à l’xcès a une part de sincérité et le peuple ne s’y est pas trompé. Il s’agit de l’empêcher de nuire à l’image du « locataire de l’Élysée » qui souhaite rempiler. Édouard Philippe sera donc sacrifié et exfiltré, sous l’ovation du personnel de l’hôtel Matignon (et non pas de Matignon), une ovation à laquelle, d’un Édouard l’autre, notre Édouard sur le départ tentera de mettre fin en disant « Ça suffit » comme Édouard Balladur fera taire ses militants en les sommant : « Je vous demande de vous arrêter. »

À l’humanité d’Édouard Philippe lors de cette passation de pouvoir à Matignon, succédera le ton marmoréen de Jean Castex, qui parle pointu comme on ne fait pas dans les Pyrénées-Orientales, et qui ne réussit pas à ce qu’on le confonde avec Jean Lassalle, comme c’était le rêve secret de Macron en choisissant un élu de la France profonde, qui aurait fait toutes ses preuves d’énarchie, et je ne connais pas bien l’itinéraire du bonhomme Castex – je me suis abstenu de consulter sa fiche Wikipedia -, sinon que son audition devant l’Assemblée nationale pour présenter le déconfinement a été particulièrement calamiteuse et était pleine d’imprécisions.

Je ne sais plus qui a dit que Macron était le plus improbable gestionnaire des ressources humaines qui se puisse imaginer. Je ne puis en juger, n’étant pas manager. Je constate (et je fus sans doute l’un des seuls à le faire) qu’il est tombé, « dans sa tête » comme il l’a dit à Jean-Jacques Bourdin sur le point d’être élu, sur le nom d’Édouard Philippe premier ministre, parce que l’auteur dont il avait adapté la pièce quand il est tombé amoureux de Brigitte, sa prof de théâtre, s’appelait Édouardo de Philippo. Maintenant le nom de Jean Castex s’apostille comme celui de Castaner et promet une belle casse sociale après que l’homme du « quoi qu’il en coûte » pour « le monde d’après » s'est redécouvert de droite, et a casté un nouveau haut fonctionnaire issu de la Cour des comptes en guise de premier ministre, lequel a pris pour directeur de cabinet Nicolas Revel, l’autre secrétaire général adjoint de François Hollande avec qui Emmanuel Macron était en délicatesses, ce que les médias brosse à reluire n’ont garde de rappeler. « Et en même temps , je te recycle et je te neutralise » semble être le credo d’Emmanuel Macron. Se laisse recycler qui veut !

Les deux maîtres à penser d’Édouard Philippe étaient Michel Rocard et Alain Juppé, qu’Édouard Philippe appelait « Chef », sans doute parce qu’il méprisait l’autorité morale d’un homme aussi cassant et inhumain malgré lui comme d’autres sont médecins, come Jean-François Delfraissy. On nous explique que les deux figures de proue de Jean Castex sont Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand. Cet ancien assureur du Nord est une grande autorité morale et régalienne, à coup sûr. Au vrai, notre Castex est une espèce de Raymond Soubie de second ordre, très loin de Rocard et même d’Alain Juppé. Mais »Quoi qu’il en coûte » a appelé ce gestionnaire au faux air de berger des Pyrénées et de Jean Lassale. Son chef de cabinet sera Nicolas Revel, ancien secrétaire général adjoint sous Hollandeavec lequel Macron s’est plus qu’autre frité. Mais c’était dans des querelles de conseillers qui ne parlaient pas autant qu’Henri Guaino. Des gens qui parlent « techno-pointu » et « font de la pédagogie » après avoir conduit un pays, après un confinement sans discernement, dans une crise économique sans précédent. On ne prend pas les mêmes et on continue pour que tout change et rien ne change.Nos dirigeants ne sont pas des guépards. Benoît Ribadeau-Dumas avait sans doute le tort d’être trop proche de son parent, frère ou cousin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, Olivier Ribadeau-Dumas Il ne fait plus bon être, de manière trop déclarée, catholique et même catholique de bonne famille en France, soit dit en passant par un catho-anarchiste.

1 commentaire:

  1. On peut même pousser plus loin dans l'analyse de la perversité macronienne.Edouard Philippe a remis Jean Castex dans la carrière politique comme Manuel Valls a rafraîchi celle du secrétaire adjoint de l'Elysée démissionnaire qu'était Emmanuel Macron en le faisant nommer ministre. Macron a éclipsé Valls comme il a fait en sorte que Castex fasse oublier Philippe. Philippe sacrifié aura un destin à la Rocard. Il restera dans nos mémoires comme l'homme capable empêché d'avoir un destin présidentiel. Mais Rocard avait contre lui de n'être pas chaleureux. Philippe est compétent comme Rocard et tendu comme Juppé, mais est sensible et chaleureux comme Chirac, ce que Macron n'a pas calculé et qui peut être dangereux pour lui à moyen terme.

    Mais il y a autre chose. Castex fut un des fossoyeurs de l'hôpital. Le "jd" nous apprend ce matin qu'n des faits d'armes de sa carrière de techno fut d'être "directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins". Son directeur de cabinet Nicolas Revel pantoufla après avoir été exclu d'être secrétaire général adjoint de l'Elysée en étant nommé directeur de la sécurité sociale. Agnès Buzyn commença sa carrière de ministre médecin de la santé en niant la parole des malades de la thiroïde et la conclut en retirant la chloroquine du marché de la prescription médicale au moment où les Chinois et Didier Raoult la jugèrent efficace dans la lutte contre la Covid-19. Olivier Véran fut nommé ministre à la place de Buzyn l'ambitieuse parce qu'il avait soutenu son "plan santé". Maintenant c'est au tour de Jean Castex et de Nicolas Revel d'assurer la continuité sanitaire. Directeur de l'APHP, Martin Hirsch, successivement collaborateur de Bernard Kouchner et de l'abbé Pierre, dit qu'il faut arrêter de parler de la suppression des lits à l'hôpital. L'hôpital a de beaux jours devant lui et le "Ségur de la santé" va accoucher d'une sourisière hospitalière. On ne prend pas les mêmes et on continue. On montre d'autres visages et on fait la même pire des politiques désastreuse et cynique.

    Je n'aurais jamais cru voir une chose pareille. Je suis né à la fin des Trente Glorieuses où les dirigeants politiques avaient un vrai souvenir de la reconstruction d'après-guerre et ne voulaient pas faire comme leurs prédécesseurs d'après la Grande Guerre qui recommencèrent vingt ans après, après avoir juré que la première guerre mondiale serait la der des ders. En robotisant la France, pays de philosophes et d'artistes rationnels et fantaisistes, des cyniques comme Macron, en faisant la synthèse de Sarkozy et de Hollande, les premiers vrais présidents de la décadence de la ouvernance, nous mènent dans des horizons plus imprévisibles et plus graves que la guerre civile. Je suis peut-être catastrophiste et passe de ce fait pour un fou à l'heure de l'anticomplotisme, mais je n'en reviens pas de ce que je découvre depuis un peu plus de trois ans où ce banquier philosophe est entré en campagne après avoir organisé la chute de l'Harpagon-Fillon avec Jean-Pierre Jouyet. Macron n'est intelligent que dans la manipulation des hommes et dans la bousculade des horloges et de leur balancier. Plus dure sera sa chute, mais ce sera notre chute.

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