(Analyse du dernier article de son blog :
https://melenchon.fr/2018/11/06/en-cours-deffondrement/
Des immeubles de Marseille
se sont effondrés dans la rue d’Aubagne. Le député qui a choisi de l’être à
Marseille parce qu’il est partout chez lui dans la République française, va examiner la situation pour se rendre compte.
C’est un badaud de luxe, un observateur rétrospectif des accidents, qui cherche
les responsables après coup, tel un expert d’assurance. Il n’a, à ma
connaissance, jamais alerté sur la menace d’éboulement de ces immeubles.
Aujourd’hui, il promet d’être dans le respect, dans l’écoute, dans le regard,
dans le non harcèlement des secours, dans la relation humaine, même avec « le
ministre Denormandie » hébété comme lui, mais c’et plus fort que lui, il a
tout de suite réponse à tout. Il pourrait dire que le sinistre que vivent ces
gens est dix fois pire, mais du même ordre que celui que l’État lui a fait
subir. Ce ne serait pas indécent, car un incendie, une inondation, un
cambriolage ou une perquisition engendrent des traumatismes qui ont beaucoup d’affinités.
Preuve de son respect, il ne le dit pas. Si il le disait, on le lui
reprocherait. A tort. Si le sinistre qui vient de le frapper était le
cambriolage d’Etat qu’il dénonce et auquel je suis tout prêt àsouscrire, cela
viendrait sous sa plume et il ne pourrait le réfréner. Cela ne vient pas,
priorité démagogique au drame subi par l’électeur. Or tous les drames sont sur
un pied d’égalité, qu’ils soient vécus par l’électeur ou par son mandataire, c’est
le corollaire de l’adage que les peuples ont les politiciens que mérite l’apathie
de leur conscience politique. Mais voici que l’homme qui n’a pas vu l’état de
délabrement des immeubles des quartiers pauvres de sa circonscription parce qu’il
habite, à Paris, un appartement cossu, plaide pour deux solutions comme par
hasard étatistes. La première est d’ajouter un diagnostic à tous ceux qui
contribuent à bloquer l’activité immobilière. Après ceux du plomb, de l’amiente
préalables à toute transaction de vente sous peine de vice de forme, il
faudrait soumettre les candidats à prendre des locataires à l’obtention d’un
permis de louer. Or le grand imprécateur de la France insoumise n’a jamais
demandé à ce que l’on prenne un permis d’embaucher pour les candidats à employer
des salariés, mais est nostalgique de l’autorisation administrative de
licenciement. Mais Mélenchon l’éco-socialiste fait une autre proposition. Celui-là même qui pense qu’on épuise la
planète en saturant l’espace urbain est partisan de la construction de 200000 logements
sociaux par an, et en aucun cas de la rénovation et de la préemption des
logements vides, qui peuvent continuer d’occuper des centres-ville inutlement. Il
y aurait pourtant une solution politique originale à inventer, qui serait la
rénovation et la location obligatoire des logements vides avec des loyers payés
par l’État, qui prendrait les occupants de logements sociaux loués par lui dans
le parc privé rénové comme ses propres locataires. Cela permettrait d’appliquer
la loi sur la réquisition des logements vides votée sous l’impulsion de l’abbé
Pierre. Encore faudrait-il que l’Etat expropriateur se souvienne d’avoir
exproprié. Quand la ville de Mulhouse a préempté l’immeuble appartenant
anciennement à mon père, elle nous intimait deux ans plus tard un ordre de le
réhabiliter, écrit en termes très agressifs, sans que ses services se
souviennent qu’il lui appartenait depuis deux ans. Mais l’idée de
perquisitionner (des logements) ne vient pas au leader perquisitionné de la France
insoumise, lui-même propriétaire de son logement cossu et peut-être bailleur
non social ? Je l’ignore. Ce qui lui vient en revanche à l’esprit, et qui
est une bonne mesure, c’est de plafonner les loyers, pour limiter la bulleimmobilière,
parce que la pierre est faite pour que l’homme y habite. Il faudrait plafonner les loyers d’un quartiers à 35 % des revenus
moyens de ses habitants. Autrement, on
peut travailler, mais pas se loger. Cette mesure n’est pas parfaite, mais
serait un bon début. Globalement, la politique du logement proposée par celui
qui vient après la bataille pour déplorer les effets de l’effondrement des
immeubles marseillais n’est pas complète et n’est pas très originale, contenant
entre autres cette contradiction écologiste de remédier à la pénurie de
logements locatifs par la construction de logements sociaux dans un espace urbain
saturé.
Au Brésil : « ce
sont désormais les libéraux qui sont les plus nombreux à penser qu’un régime
autoritaire est bénéfique pour régler les problèmes d’un pays. Ça nous change.
Autrefois, c’étaient les démocraties populaires qui pensaient ainsi. Mais on n’est
pas surpris. Pourtant Mélenchon a raison d’ajouter : « L’autoritarisme
est l’enfant de l’obsession d’efficacité et de performance qui est le substrat
du discours libéral, quand bien même n’est-il jamais concrétisé par aucun
gouvernement libéral. C’est ici toute une logorrhée technocratique qui trouve
un débouché idéologique radical. » Mais l’autoritarisme libéral
redonnerait vie au « Führer principe » national socialiste. Ou quand
le mantra hitlérien du point Godwin est appliqué à contre-emploi ! On attend
que le commissaire au plan y porte remède sans se sucrer au passage sur le prix
du médicament.
« Ce
constat en appelle un autre. Il n’y a pas de contradiction entre la politique
néolibérale et le régime autoritaire. À maints égards, on peut dire que c’est
le contraire. Le néolibéralisme s’épanouit d’autant plus facilement que le
régime qui l’assume est autoritaire et même totalitaire s’il le faut. La
fameuse saillie de Juncker « il n’ya pas de démocratie en dehors des
traités européens » formule d’une façon limpide le contenu de ce moment
libéral autoritaire. Surtout si l’on tient compte des mises en œuvre de ce
principe contre Chypre, la Grèce et plus récemment l’Italie. Il ne fait
plus de doute que cette tendance ne peut que s’accentuer. Elle ne se contente
pas d’être « un point de vue ». Elle est déjà l’emballage d’une
pratique effective qui aurait suscité des réactions d’indignation unanimes il y
a une décennie et qui passent à présent sans coup férir dans une opinion
progressivement mythridatisée.»
C’est globalement ce qu’on observe, mais « totalitaire »
est de trop, comme la mise en avant de la « saillie » junckerienne
est la manie vieille comme la politique, mais quis’aggrave, de faire payer pour
la durée d’une carrière politique une parole malheureuse qui ne connaîtra pas
de pardon. Ce n’est pas une raison pour chercher des excuses à la bureaucratie
libérale de l’Europe occidentale qui a remplacé la bureaucratie de la Russie
soviétique.
« Aux
Amériques, la judiciarisation des combats politiques dans le but d’éliminer
l’opposition en l’empêchant d’agir sur la scène de la démocratie est désormais
une constante. » Mais ces lettres
américaines ne restent pas longtemps une allégorie : « On
ne doit pas regarder tout cela de trop haut. […] [Car] c’est un fait que la
judiciarisation de la lutte contre les oppositions a franchi un seuil partout.
Aux Amériques et en Europe. » Dans l’Europe opposées aux « démocraties
illibérales », dans l’Europe de Merkel, de Juncker et du soi-disant
multi-latéraliste Macron.
Jean-Luc Mélenchon
fait une analyse exacte et complète de la situation en Nouvelle-Calédonie. On
peut même se demander dans quelle mesure l’empiètement du « oui » sur
des populations non kanaks et résidentes européennes sur ce territoire
abusivement annexé et encore affecté à la France ne traduit pas une conscience par
les non autoocthtones du caractère illicite de la situation coloniale qui demeure.
Il faut en effet mener à leur terme les accords négociés et signés par Michel Rocard,
qui prévoient la tenue de deux référendums à venir.
Des immeubles de Marseille
se sont effondrés dans la rue d’Aubagne. Le député qui a choisi de l’être à
Marseille parce qu’il est partout chez lui dans la République française, va examiner la situation pour se rendre compte.
C’est un badaud de luxe, un observateur rétrospectif des accidents, qui cherche
les responsables après coup, tel un expert d’assurance. Il n’a, à ma
connaissance, jamais alerté sur la menace d’éboulement de ces immeubles.
Aujourd’hui, il promet d’être dans le respect, dans l’écoute, dans le regard,
dans le non harcèlement des secours, dans la relation humaine, même avec « le
ministre Denormandie » hébété comme lui, mais c’et plus fort que lui, il a
tout de suite réponse à tout. Il pourrait dire que le sinistre que vivent ces
gens est dix fois pire, mais du même ordre que celui que l’État lui a fait
subir. Ce ne serait pas indécent, car un incendie, une inondation, un
cambriolage ou une perquisition engendrent des traumatismes qui ont beaucoup d’affinités.
Preuve de son respect, il ne le dit pas. Si il le disait, on le lui
reprocherait. A tort. Si le sinistre qui vient de le frapper était le
cambriolage d’Etat qu’il dénonce et auquel je suis tout prêt àsouscrire, cela
viendrait sous sa plume et il ne pourrait le réfréner. Cela ne vient pas,
priorité démagogique au drame subi par l’électeur. Or tous les drames sont sur
un pied d’égalité, qu’ils soient vécus par l’électeur ou par son mandataire, c’est
le corollaire de l’adage que les peuples ont les politiciens que mérite l’apathie
de leur conscience politique. Mais voici que l’homme qui n’a pas vu l’état de
délabrement des immeubles des quartiers pauvres de sa circonscription parce qu’il
habite, à Paris, un appartement cossu, plaide pour deux solutions comme par
hasard étatistes. La première est d’ajouter un diagnostic à tous ceux qui
contribuent à bloquer l’activité immobilière. Après ceux du plomb, de l’amiente
préalables à toute transaction de vente sous peine de vice de forme, il
faudrait soumettre les candidats à prendre des locataires à l’obtention d’un
permis de louer. Or le grand imprécateur de la France insoumise n’a jamais
demandé à ce que l’on prenne un permis d’embaucher pour les candidats à employer
des salariés, mais est nostalgique de l’autorisation administrative de
licenciement. Mais Mélenchon l’éco-socialiste fait une autre proposition. Celui-là même qui pense qu’on épuise la
planète en saturant l’espace urbain est partisan de la construction de 200000 logements
sociaux par an, et en aucun cas de la rénovation et de la préemption des
logements vides, qui peuvent continuer d’occuper des centres-ville inutlement. Il
y aurait pourtant une solution politique originale à inventer, qui serait la
rénovation et la location obligatoire des logements vides avec des loyers payés
par l’État, qui prendrait les occupants de logements sociaux loués par lui dans
le parc privé rénové comme ses propres locataires. Cela permettrait d’appliquer
la loi sur la réquisition des logements vides votée sous l’impulsion de l’abbé
Pierre. Encore faudrait-il que l’Etat expropriateur se souvienne d’avoir
exproprié. Quand la ville de Mulhouse a préempté l’immeuble appartenant
anciennement à mon père, elle nous intimait deux ans plus tard un ordre de le
réhabiliter, écrit en termes très agressifs, sans que ses services se
souviennent qu’il lui appartenait depuis deux ans. Mais l’idée de
perquisitionner (des logements) ne vient pas au leader perquisitionné de la France
insoumise, lui-même propriétaire de son logement cossu et peut-être bailleur
non social ? Je l’ignore. Ce qui lui vient en revanche à l’esprit, et qui
est une bonne mesure, c’est de plafonner les loyers, pour limiter la bulleimmobilière,
parce que la pierre est faite pour que l’homme y habite. Il faudrait plafonner les loyers d’un quartiers à 35 % des revenus
moyens de ses habitants. Autrement, on
peut travailler, mais pas se loger. Cette mesure n’est pas parfaite, mais
serait un bon début. Globalement, la politique du logement proposée par celui
qui vient après la bataille pour déplorer les effets de l’effondrement des
immeubles marseillais n’est pas complète et n’est pas très originale, contenant
entre autres cette contradiction écologiste de remédier à la pénurie de
logements locatifs par la construction de logements sociaux dans un espace urbain
saturé.
Au Brésil : « ce
sont désormais les libéraux qui sont les plus nombreux à penser qu’un régime
autoritaire est bénéfique pour régler les problèmes d’un pays. Ça nous change.
Autrefois, c’étaient les démocraties populaires qui pensaient ainsi. Mais on n’est
pas surpris. Pourtant Mélenchon a raison d’ajouter : « L’autoritarisme
est l’enfant de l’obsession d’efficacité et de performance qui est le substrat
du discours libéral, quand bien même n’est-il jamais concrétisé par aucun
gouvernement libéral. C’est ici toute une logorrhée technocratique qui trouve
un débouché idéologique radical. » Mais l’autoritarisme libéral
redonnerait vie au « Führer principe » national socialiste. Ou quand
le mantra hitlérien du point Godwin est appliqué à contre-emploi ! On attend
que le commissaire au plan y porte remède sans se sucrer au passage sur le prix
du médicament.
« Ce
constat en appelle un autre. Il n’y a pas de contradiction entre la politique
néolibérale et le régime autoritaire. À maints égards, on peut dire que c’est
le contraire. Le néolibéralisme s’épanouit d’autant plus facilement que le
régime qui l’assume est autoritaire et même totalitaire s’il le faut. La
fameuse saillie de Juncker « il n’ya pas de démocratie en dehors des
traités européens » formule d’une façon limpide le contenu de ce moment
libéral autoritaire. Surtout si l’on tient compte des mises en œuvre de ce
principe contre Chypre, la Grèce et plus récemment l’Italie. Il ne fait
plus de doute que cette tendance ne peut que s’accentuer. Elle ne se contente
pas d’être « un point de vue ». Elle est déjà l’emballage d’une
pratique effective qui aurait suscité des réactions d’indignation unanimes il y
a une décennie et qui passent à présent sans coup férir dans une opinion
progressivement mythridatisée.»
C’est globalement ce qu’on observe, mais « totalitaire »
est de trop, comme la mise en avant de la « saillie » junckerienne
est la manie vieille comme la politique, mais quis’aggrave, de faire payer pour
la durée d’une carrière politique une parole malheureuse qui ne connaîtra pas
de pardon. Ce n’est pas une raison pour chercher des excuses à la bureaucratie
libérale de l’Europe occidentale qui a remplacé la bureaucratie de la Russie
soviétique.
« Aux
Amériques, la judiciarisation des combats politiques dans le but d’éliminer
l’opposition en l’empêchant d’agir sur la scène de la démocratie est désormais
une constante. » Mais ces lettres
américaines ne restent pas longtemps une allégorie : « On
ne doit pas regarder tout cela de trop haut. […] [Car] c’est un fait que la
judiciarisation de la lutte contre les oppositions a franchi un seuil partout.
Aux Amériques et en Europe. » Dans l’Europe opposées aux « démocraties
illibérales », dans l’Europe de Merkel, de Juncker et du soi-disant
multi-latéraliste Macron.
Jean-Luc Mélenchon
fait une analyse exacte et complète de la situation en Nouvelle-Calédonie. On
peut même se demander dans quelle mesure l’empiètement du « oui » sur
des populations non kanaks et résidentes européennes sur ce territoire
abusivement annexé et encore affecté à la France ne traduit pas une conscience par
les non autoocthtones du caractère illicite de la situation coloniale qui demeure.
Il faut en effet mener à leur terme les accords négociés et signés par Michel Rocard,
qui prévoient la tenue de deux référendums à venir.
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