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jeudi 15 mars 2012

La France prosternée

(ou comment le torrentiel et le croissant de lune faillirent en venir aux mains).

Du Croissant de lune au torrentiel (le 13-03 à 13h3, ça ne s'invente pas) :

Quand donc, répondras-tu à celui-là? Je t'enjoins d'y répondre. Oui, je veux que tu dises clairement, laquelle est la nation des injustes, que tu l'identifie, que tu dises la couleur de leur peau, que tu nommes leur parladures, et que tu héroïse la nation des justes, pareillement nommée et démembrée. S'il t'en coûte cher, si ton ego en souffre, tant mieux! La justice qui ne coûte rien, ça n'existe que dans l'imaginaire des faussaires de ta nation, et visiblement, dans l'esprit de beaucoup des tièdes de ta religion! Plaides contre toi, je l'exiges, et sans faufuyants, sans fioritures, sans diversion ni obstruction d'aucune sorte!


C'est quoi, ces récits lamentables, dont tu ne te prives pas, en présence de ton auxiliaire de vie, qui n'est pas l'auxiliaire de ta vie? Avais-tu besoin de sa présence, aux moments de tes ignobles beuveries? Lui ferais-tu cuisiner de la cochonailles, à Lila? Elle fait ses gymnastiques cinq fois par jour, il me semble, tu n'as donc aucun respect? Tu as dégoisé en sa présence, tu as dit en substance, que du côté des blairauds, la guerre n'était pas toujours mauvaise, et que parfois, quand un Français tuait un Arabe, ça pouvait se comprendre. Voilà en gros, tes délires. Bien entendu, elle a dû patienter, t'entendre, s'occuper d'autre chose, laisser passer. Devant moi, tu n'eus pas osé ce genre de sortie, je t'eus aplati la figure, n'en doute pas! Tu es un gars costaud, mais l'énergie de l'Arabe te surpasse, et tu le sais! Vos blanc-cassis, dont tu loues le courage physique, des centaines des leurs, seraient bousculés et culbutés d'une poignée résolue des nôtres, et tu le sais! Ton auxiliaire, sait-elle que tu vottes front?


Suffit, les attermoiements, les incompréhensions volontaires, suffit l'obstruction. Nous ne sommes pas au tribunal, parce que pour y être, il faudrait que nous soyons à égalité, non? Il faudrait, entre ma nation et la tienne, une puissance plus grande, déterminante, impartiale et irrésistible dans ses décisions. Ce n'est pas le cas. Nous nous convoquons devant le tribunal de nos consciences. Devant ce tribunal, je veux que tu paraisses devant moi, mains liés et que tu plaides contre toi-même, contre ce tu fais, ou ce que font les tiens, contre ce que tu es, ou ce que sont les tiens. Fais-le sans fioriture, anihèles-toi, baisse de pied, inclines-toi, que votre prétendue humilité, serve à quelque chose, pour une fois! Sois authentique et vrai, sans diversion ni perte de temps, sans discours dilatoire.


Moi, Rodomont, pour me baiser ta France, j'exiges qu'elle soit mon égale, qu'elle souffre de mon mal, partage mes craintes, mes espoirs au même instant que moi, pour ne pas être une ignoble couguard. Voilà ce que j'exiges, il y a des chances pour que je l'obtiennes, parce que ta France prétend être respectée. Alors, qu'elle fasse les volontés justes de Rodomont, qu'elles fasses ses volontés siennes, parce qu'elles sont siennes, pourvu qu'elle veuille bien se découvrir dans sa vérité, en bannissant toute dissimulation et ambiguïté, qui la recouvrent de trop. Moi, Rodomont, je veux que devant moi, la France soit nue et vraie.


Rodomont irréductible.
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From: Abdellatif Harzi
To: Julien WEINZAEPFLEN
Sent: Monday, March 12, 2012 10:32 AM
Subject: Re: Remue-méninges, incomplets.

D'abord, même ainsi, ce n'est pas vrai, la France fut en guerre, aux côtés de l'Irak, contre l'Iran, que dis-je? Non, elle fut l'un des initiateurs et conducteurs de la guerre, pour ne prendre que cet exemple.


Faire la guerre sans en avoir conscience, n'est-ce pas criminel? Qu'il en soit ainsi, c'est largement suffisant pour valider mes justes reproches, que je te sommes de recevoir et de valider toi-même!
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From: Julien WEINZAEPFLEN
To: Abdellatif Harzi
Sent: Monday, March 12, 2012 9:36 AM
Subject: Re: Remue-méninges, incomplets.

J'ai voulu commencer par poser un signifié théâtral, neutre, non situationnel.

Le mot obstruction, je n'y fais pas inconsciemment obstruction, mais il se trouve qu'il n'est pas instinctivement dans le vocabulaire avec le sens que tu lui donnes, même s'il est valable.

Si tu tiens à l'employer, je dirais : faire obstruction en son coeur aux catégories mentales de l'autre, parce qu'elles paraissent inconsciemment et instinctivement antagonistes avec les sienes.

Mais pour reprendre le cas daniel, . tu vois bien qu'il pouvait blaguer des Afghans sans s'en souvenir.


A-t-il fait obstruction ? JJe ne crois pas. Je crois qu'il n'accordait aucune valeur à ce qu'il disait et que tu lui en prêtais une excessive, d'où une incompréhension entre vous.

Maintenant, pourquoi n'a-t-il accordé aucune valeur ? Trace de la légèreté française ? Ou bien propension à la légèreté tout court ? confort moral ? Sans doute un peu tout ça à la fois.

Ce qui est vrai, c'est qu'à la manière américaine, nous sommes engagés dans des guerres sans savoir que nous faisons la guerre.

En prenant les choses ainsi, comme je l'ai souvent fait, j'avais périodisé que la France n'avait connu de période de vraie paix, à grands traits, qu'entre 1962 et 1991. ensuite, elle est rentrée dans le cycle des guerres actives, mais étant donné que les guerres où le pays était engagé étaient éloignées, le peuple de ce pays ne le savait même pas.
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From: Abdellatif Harzi
To: Julien WEINZAEPFLEN
Sent: Monday, March 12, 2012 9:10 AM
Subject: Re: Remue-méninges, incomplets.

Daniel n'est pas un ami, il me colle aux basques, sous prétexte qu'étant migrant, il croit avoir le droit de me témoigner je ne sais quelle solidarité dont je me fiches!


Tu aurais pu poser, l'obstruction, le malentendu ou l'incompréhension volontaire, à la place de ton inepte quiprocot. On se comprend mal, je veux bien, mais le signifié, ça existe, un caillou est un caillou, une balle c'est une balle, un Afghan est un Afghan, rien autre-chose. Opposer l'ironie à celui qui souffre par sa faute, ne me dis pas que ça ne relève pas d'une certaine obstruction, qui doit se situer aux limites de l'inconscient.


Je t'enjoins, toi, de briser l'obstruction en ton coeur, si tu veux être appelé, homme libre et juste.
----- Original Message -----
From: Julien WEINZAEPFLEN
To: Abdellatif Harzi
Sent: Monday, March 12, 2012 8:14 AM
Subject: Re: Remue-méninges, incomplets.

Je ne faisais pas allusion à moi, mais à ton buisebille avec ton ami Daniel.

Vous êtes deux pour qui j'ai posé cette charade : Mustapha et toi, et tous les deux l'avez pour l'instant résolu sans la décomposer, 16 points pour toi, 18 pour lui.

Sérieusement, on peut comprendre que les afghans soient en deuil, après ce carnage précis.

Mais tout aussi sérieusement, sans hiérarchie de sérieux, ta rhétorique est à revoir, pour que tu sois compréhensible des vis-à-vis que tu voudrais convaincre. Pour l'instant, tu leur parles un langage qu'ils ne comprennent pas. tu lances à leur encontre et sans préalable des accusations avec lesquelles ils ne voient pas comment ils pourraient ou devraient être solidaires.

C'est ce que je voulais te faire entr'apercevoir en te parlant d'universaux.

Laissons cela, avant d'éclaircir plus avant ce mystère. Je crois que ton ami daniel te montre à quel point d'incompréhension un Français, laïc universaliste, qui ne sait pas à quel point son identité a de l'influence sur lui, et toi, un musulman holiste, qui croit aussi raisonner de manière universelle, mais a de grandes blessures identitaires à cicatriser, peuvent arriver.

Je dis cela sans m'en réjouir, mais pour localiser le conflit. Entre l'Occident et toi, il y a un premier conflit, qui est un conflit rhétorique. Je ne dis pas que tu sois le seul à devoir faire du chemin, tu as déjà appris la langue de l'occidental, mais il est très important que nous commencions à parler le même langage et que nous comprenions, au moins en principe, quelle légitimité nous invoquons et de quel point de vue nous parlons.

Par exemple, tu ne veux pas comprendre que la politique des chrétiens n'est plus une politique chrétienne, que la séparation s'en est nettement accusée depuis les temps révolutionnaires.
----- Original Message -----
From: Abdellatif Harzi
To: Julien Weinzaepflen
Sent: Monday, March 12, 2012 7:23 AM
Subject: Remue-méninges, incomplets.

Bon, ça te va bien d'édulcorer les choses, pour que ça se termine par des chansons. Ta chanson, je ne la crois pas, je vois bien que tu brodes en tous sens, croire que je t'ai bien fait mal à l'âme, ce que je ne regrette pas du tout!


Je décompose pas, j'ai pas le temps.

Ta première est quiprocot,

Ta seconde est "incommunicabilité",

Ta troisième est "incompattibilité",

Trop pressé pour ta dernière.


Trop facile de tout expliquer par les chiffres et les lettres, que d'évitement! Mes accusations portent, la fuite du réel ne te sers à rien.


Bonne journée quand-même!

Croissant de lune.

Du torrentiel le 12 mars à 16h24

"Précisément, nous ne sommes pas au tribunal, et je n'ai l'habitude de répondre à nulle injonction, je ne me rends pas sous la menace, il est arrivé que, même physiquement, j'aie tenu la dragée haute à huit personnes . qui voulaient m'agresser, rien que par la force du verbe, je ne sais pas ce que j'aurais fait sous la torture, mais je l'ai prévenue.

Tu te discrédites en répandant par ta manière de t'expliquer les pires clichés que l'on se fait de ta nation.

Tu n'aimes l'autre que soumis à tes volontés, que se rendant à toi, les mains liées.

Tu n'aimes que ton rêve de France, et tu l'aimes parce que tu n'arrives pas à te rendre à l'évidence que la france n'est pas ce que tu dis. Et à t'en croire, elle ne l'a jamais été, le scripturaire du monde, puisque tu criminalises son histoire.

Que vas-tu me jurer que tu aimes la france, toi qui m'as écrit il y a seulement deux jours que tu ne dis à personne que tu l'aimes, n'en étant pas sûr.

Pourquoi aimes-tu la france de cette manière qui lui enjoint de se rendre à toi, les mains liés comme tu dis, sinon parce que tu es pris dans les mailles d'une double allégeance et que, pour ne pas résoudre d'appartenir à une seule de ses parties (puisque ton vocabulaire est judiciaire), tu sommes ta double allégeance de te réconcilier selon ta préférence!

Ce que j'ai dit à Lila, je te l'ai dit à toi.

Quant à l'unique fois de ma vie où j'ai voté front, ou à la séduction que peut de temps à autre exercer sur moi ce parti, non seulement j'en ai parlé à Lila comme à toi-même, mais il faut en dire le motif, qui ne tient pas à la guerre d'Algérie (mon père qui y fut appelé n'épousa pas la cause de la france), mais essentiellement à la proposition institutionnelle que ce parti est seul à faire depuis vingt-sept ans au moins (puisqu'il a émergé dans la vie publiqu en 1984, et qui est la seule manière dont notre peuple serait capable de se ressaisir de sa souveraineté.

Mais je dois malheureusement constater que la situation est trop grave pour qu'on puisse actuellement commencer par résoudre les problèmes par le biais institutionnel, puisque le ressort économique est cassé. Pour autant, à terme, seule une solution institutionnelle est de portée à résoudre le problème."

(Message également communiqué à Lila, ce qui m'attirera cette réponse du Croissant de lune, le même jour à 23h43):

"Je vois que tu mêles cette dame, Lila, à notre querelle, pourquoi agis-tu ainsi? Je trouve son lien mail, en fin du message, qu'est-ce à dire, cela? Serais-tu si peu rigoureux? Alors, tu fais en sa présence, certains récits Algériens, et tu te vantes de votter front, devant elle. Que veux-tu qu'elle dise ou qu'elle fasse? Que crois-tu qu'elle pense? D'où vient que tu aies tant d'amitié parmi les migrants, avec des pensées si troubles à leur égard? Passe encore pour un autre, qui ne dépend pas de toi, mais bon Dieu! ton auxiliaire de vie, qu'est-ce à dire? Comment peux-tu justifier un comportement pareil, par quels arguties et artifices? Ne me racontes pas à moi, qu'elle acquiesce de bon coeur, je ne te croirais pas. N'importe qui saurait la chose, t'en blâmerait, ça relève au moins, d'une élasticité éthique et morale, illimitée, d'une complaisance bien entretenue avec soi-même, une incroyable aptitude à s'absoudre soi-même, seul! Visiblement, dans ton débat intérieur, comme J-J Rousseau, tu as toujours raison! Je crois entrevoir, dans l'attitude de Lila, non pas seulement de la dissimulation, ce qui peut se comprendre, mais aussi une grande bonté, une sainte patience. A quoi vous sert, bon Dieu, la confession oriculaire, Torrentiel? Si ce n'était sous mon aiguillon, t'arriverait-il de te juger et te blâmer toi-même? Moi, à cet égard, je suis quelqu'un qui est sûr de savoir ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas, je t'en ai déjà afranchi, sans complaisance. Nullement enclin à ce que tu en agisse envers moi, comme envers cette pauvre Lila, je suis libre de ne plus t'accompagner, si tu vottes pour ce parti ou un autre semblable, ou si tu milites dans ce sens, voilà! Et si d'aventure, tu me fais affront en ma présence, je t'avertis que tu en répondrais. Alors que tu tienne tête à huit personne, muni d'un verbe aproprié, certes, mais ce serait aussi deux verbes afrontés! Ce n'est pas l'une de vos vaines histoires d'honneur qui se réglaient, dans votre littérature, à coup de duels trafiqués, calculés, lire l'éducation sentimentale et d'autres mièvreries pour s'en convaincre. Ce n'est pas de l'honneur, c'est la dignité, qui elle, se paye vraiment, sans arrangement d'aucune sorte. Si en ma présence, seul à seul, tu fais promotion de faits Algériens, il y aura des conséquences physiques, assurément. L'un, l'autre, ou les deux, nous les subirions. Tu déprécie cette mise en garde, sensée confirmer certains préjugés envers ma Nation, je ne vois pas qu'en cela, les préjugés soient défavorables. Ta malsaine non-violence doit être interrogée. Au contraire, ma Nation entretien avec la violence, un rapport plus équilibré et respectable. La violence existe, elle est naturelle, il est naturel de l'endiguer, non pas de l'exclure au point que vous prétendez le faire. L'aptitude minimale à la violence, tend plutôt à l'atténuer, au contraire. L'inaptitude à la violence rend le non-violent dangereux et imprévisible, si par malchance, il vient à disposer de force. Seul l'homme équilibré, moins craintif, plus sûr de ce qu'il veut ou refuse, seul lui, qu'il soit fort ou faible, est capable de conduite saine. Faible il est droit, fort il est juste, tel est l'Arabo-Musulman, tel n'est pas l'Occidental, pour le malheur du monde.


Tu me sers encore ce ton pontifiant et sermonnant! Crois-tu que le sort de la Nation, dépende de tes considérations et sentences? Tes paroles injustes meurent inefficaces sur tes lèvres. Périsse ta langue, qui ne veut pas séparer le vrai du faux, le juste du criminel, qui habille le droit du tort et le tort du droit! La Cause de ma Nation n'est autre que la cause de l'homme et de l'humanité, elle vit au coeur de tout être libre, refoulée des injustes, ceux qui dénient toute vérité.


Si ma Nation revient au monde, ce n'est pas pour autre chose que la victoire, nous y travaillerons, n'en déplaise à nos ennemis. Elle revient, pour remettre de l'harmonie au monde, et parachever l'histoire, telles sont les promesses qui lui sont faites, comme en attestent les livres et la chaîne des prophètes et le sceau des prophètes. Aussi, que les injustes soient avertis, eux qui ont troublé le repos, leur repos sera troublé. Si Dieu veut, nous leur ferons perdre la sérénité du temps qui passe et la douceur du sommeil. Si Dieu veut, nous leur demanderons comptes et réparation du dernier Palestinien, du dernier Afghan, du dernier Tchétchenne, si Dieu veut, nous leur demanderons raison en tous leurs crimes, ils ne pourront pas se justifier.


Torrentiel, que tes raisons sont boîteuses! Alors comme ça, tu fus parfois séduit par le Front, seul parti à promouvoir de grands changements institutionels, nécessaires au relèvement de la souveraineté populaire. Mais curieusement, comme le ressort économique est cassé, il ne faudrait plus, pour l'heure, tenter ce redressement. Je ne comprends rien à un tel langage. Moi, je ne conçois pas qu'on puisse dissocier la souveraineté et la prospérité, l'une entraînant l'autre, non? Ma Tunisie Verte, tente un effort de souveraineté et de renouveau économique, tout en même temps! Il me semble que là seulement, se trouve la cohérence. Ceci revient à dire, que le Front est incapable de favoriser la production de pain de farine, n'est-ce pas? Partant de là, il ne saurait animer un accroissement de souveraineté. En ce cas, à quoi sert-il? Et relever la souveraineté populaire, par un simple changement de constitution, laisses-moi rire, la souveraineté, est tout autre chose que de l'encre sur du papier! Qu'est-ce que la souveraineté? C'est d'abord la force organisée, mais donc, la force. Il est douteux qu'il suffise du simple droit référendaire pour accroître la force du peuple, qui, malade, se plaît comme toi, dans la faiblesse et la fragilité! Tel est le résultat de cette promotion de la fragilité, si accentuée, cette soft-idéologie, partout preignante, à laquelle ton église n'a que trop concouru. Cet état des esprits, ne fut jamais aussi marqué qu'en ce temps, alors que par ailleurs, des dérives holligarchiques incontestables, de plus en plus visibles et hostensibles, se concrétisent, en face de ce peuple désarmé! Je forme le voeu ardent, qu'il naisse sous peu de temps, un mouvement Français d'importance, dans lequel, l'élément Arabe jouerait un rôle plus ou moins central. Le Nationalisme anti-Arabe, ça ne marche pas, j'y ferai échec, j'y mettrai mon vetto. En fait, je n'ai jamais compris, comment il se fait, que le front soit anti-Arabe, c'était contre nature. L'Arabe fait désormais partie de l'armature du peuple, augmente la force du corps social, du fait de sa jeunesse et de son énergie. Je forme le voeu, de la création d'une nouvelle force politique différente et distante du Front et sa chiennerie, une force fédérative, nationale et authentiquement Française.


J'ai bien l'impression que la France ne reviendrait à elle-même que sous l'action fécondante de Rodomont. Tu dis que la France n'est pas scripturaire du monde, pourtant, en prenant ce poste, elle croîtrait en souveraineté et prospérité, s'assurerait mieux, du sceptre et du trésor. Aimer les autres à genoux, qu'est-ce à dire? Débarrassée de son épaisse couche d'ambiguïté, la France serait exactement comme moi, partagerait mes peines et espoirs instantanément, et ce serait une liberté! Quand nous sommes dépourvus d'artifices, nous nous ressemblons étrangement. La vraie France veut ce que je veux, de nature. Il n'y aurait là, aucun forfait, au contraire, un retour à soi-même. La France purgée du Sio-Croisérisme, c'est la France du bon autochtone, celui qui ne parvient pas à se résigner aux laideurs du temps. CDet être généreux, vit toute injustice comme un afront à lui fait, à sa personne. N'est-ce pas un être, en qui, mes causes vivent? Ou, si tu préfères, ses causes sont les miennes. Où est la soumission, dans ce cas de figure? Celui-là, diabolise et démonise les guerres injustes, les renie d'instinct, y sent l'artifice toxique et le mensonge. Le vrai Français est presque comme moi, peu s'en faut. Ma parole seule me distingue, c'est un cri qui s'élève au milieu d'un peuple, trop accoutumé à ne plus oser parler et penser fort. Au fond, qu'y a-t-il, sinon que je le bouscule, plutôt que je ne le contrarie vraiment. Il pourrait reprendre mon propre cri, s'il l'analyse, il y voit la vérité, il y voit le miroir de ses aspirations profondes, étant le peuple de l'égalité. L'autochtone est si soft, qu'il s'en est rendu incapable de penser et dire comme moi, ma parole est pourtant le reflet immaculé de ses voeux les plus profonds. L'Arabe, quand il expose aussi clairement les causes du monde, n'est pas loin d'être le reflet de l'autochtone, pourvu que celui-ci se libère intégralement de tout ce qui obstrue sa vision de lui-même. L'autochtone immaculé, épouse les causes de l'Arabe immaculé, à moins que ce soit l'inverse. S'il en est ainsi, quelle soumission tu me reproches? La France immaculée, dépouillée d'ambiguïté, la vraie France m'aime, d'un amour structurel, la chose est certaine, elle soufre de mon mal, au même instant, s'interroge sur le moyen d'y porter remède, ma Cause est en elle, gagnée d'avance. L'union de Rodomont et la France, deux êtres purs, est un spectacle si beau, la beauté même, d'aspect intemporel. Qu'y a-t-il de plus juste et droit, que l'union de l'Arabe avec la France, plus ou moins contraires, tellement adaptés l'un à l'autre? C'est presque, une identité remarquable, tu ne peux le nier. S'opposer à cette union, c'est faire obstacle à l'accomplissement d'une merveille. Cette union et ce couple n'a pour sens, à l'évidence, que l'établissement de la justice.


Tu m'opposes que je n'aime pas, du fait que je répugne souvent à prononcer la formule usagée de l'amour. Ma quête de pureté, me fait éviter les formules contestables. Je ne dis pas "je t'aime", est-ce pour ça que je n'aime pas? Je ne dis pas "je crois", est-ce pour ça que je ne crois pas? C'est pour être mieux sûr d'aimer, que je refuse les formules aproximatives. Je veux être immaculé. Rodomont aime, il peut le prouver sans le dire. Rodomont n'est pas Jean-Jacques Rousseau, en tant qu'être moral, on aime Rodomont, parce qu'il se veut immaculé."

Ma réponse le 13-03 à 1h23 :

"Croissant de lune,

1. Je n'ai mêlé Lila à cette querelle que parce qu'elle était chez moi quand j'ai lu le mail vengeur que tu m'envoyais. J'aurais pu te le dissimuler, je n'en ai pas pris la peine. D'autre part, elle a vécu ces événements, tu ne fais qu'en mythifier l'histoire, tu te perds dans tes propres conjectures à trop les répéter inutilement. Dissipe d'abord tes contradictions, ne rêve pas la france, vois-la, non comme un mythe, mais telle qu'elle est. La france a été coloniale, ce n'est pas à son honneur, mais c'est son histoire. La france a participé aux croisades, car elle a été fer de lance de la chrétienté. La France est judéo-chrétienne, par principe et filiation. Maintenant, je suis d'accord avec toi sur deux points : le Français est humainement plus proche de l'Arabe. L'affinité humaine, c'est une partie de la politique, ce n'est pas toute la politique. Le second point sur lequel je suis d'accord, c'est que la france ne doit pas faire du colonialisme passif, en pillant les ressources naturelles d'autres pays souverains.

2. J'ai toujours exprimé très clairement ce que je pensais du front. Il a de bonnes solutions institutionnelles et peut-être même économmiques, mais son impasse est d'être un nationalisme xénophobe. On ne construit rien en étant antiquelque chose, on ne construit rien sur de la haine.

3. L'agression dont je te parle n'a rien d'une afaire d'honneur, mais d'une lâche agression sauvage en pleine nuit, dans une rue solitaire, où huit individus se sont garés devant moi, tandis que j'attendais un taxi.

4. Tes menaces physiques sont un point qui pourrait me faire couper cours, à regret, à nos relations. Je n'accepte pas ce genre d'intimidations ni de mises en demeure. Ne voulant violenter personne, acceptant par avance qu'on me traîne en Justice si je violentais quelqu'un malgré moi, je n'accepte pas qu'on attente de pareille façon à mon intégrité physique et à ma souveraineté personnelle.

5. Jean-Jacques rousseau a peut-être eu le tort de s'autojustifier, je prétends, moi, que tu as celui de t'auto-immaculer."

Le 14 mars 2012, après un silence inaccoutumé d'un jour entier, je rajouterai ceci :

"Je ne sais pas quelles sont les nouvelles qui t'affligent, mais je crains que notre querelle ne laisse des traces, et crois bien que j'en suis affligé.

Sa montée en puissance a tenu pour une part du qui pro quo. Mais pour une part seulement. Il faut savoir, Croissant de lune, jusqu'où ne pas aller trop loin.

Je crois avoir fait pour toi, sans nulle fausse modestie, ce qu'un homme peut faire de plus grand, voire de plus fraternel, pour un autre, son vis-à-vis : t'avoir permis de t'énoncer.

Mais cela implique qu'e la partie adverse n'attente pas à la souveraineté morale ou intellectuelle de l'autre.

Tu m'as accompagné, je t'ai accompagné, je ne sais jusqu'où nous le pourrons encore.

Je veux bien avoir une certaine porosité, mais non pas jusqu'à accepter l'insulte qui m'est faite ou l'offense qui m'est trop quotidiennement adressée, et qui devient un système, un mode relationnel.

Plus largement, cela me pose de plus en plus question sur le caractère sain ou insensé, je le dis en te reprenant et parce que je suis d'accord avec ce terme, d'une telle vie de groupe virtuelle, qui se développe à côté de la réelle et dans laquelle le défoulement prend trop de place.

Tu m'as accompagné, je t'ai accompagné, peut-être nous accompagnerons-nous encore, mais pas dans ces conditions, notre long cheminement fait que je suis, en tout cas, incapable de t'en vouloir.

Je ne sais pas si j'ai le droit de te dire que j'attends des excuses, mais je te prie de prendre acte de ce que je viens de t'écrire, même si je reconnais, dans la précipitation de cette vievirtuelle, avoir trop particularisé ce que tu m'écrivais, qui avait une portée plus générale, mais l'attaque m'était bien adressée;

Peu m'importe, dès lors, tes protestations que je suis sympathique auprès deS.R.

Comme tu me l'as écrit, la dignité ne se paie pas.

Mesure sur toi, pour reprendre une autre de tes formules que j'aime bien, si c'est respecter l'honneur ou la dignité d'un homme que d'exiger de lui, dans un premier temps qu'il se rende à toi, les mains liées, et se prosterne devant toi, avant de nuancer l'attaque en disant que, de cette façon, nous aurons la même position.

L'humilité que tu invoques n'a jamais requis l'humiliation.

Pour autant, tu as l'excuse de souffrir.

Le torrentiel, qui ne fera jamais partie de la France prosternée.

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