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mardi 20 mars 2012

Camus par le Croissant de lune

L'homme, le journaliste, l'écrivain, a diverses faces, au moins deux, il
faut s'en souvenir. De la liberté de qui, s'agit-il? Dans d'autres contexte,
ce même homme, dont on loue l'humanisme, a opposé artificieusement, la mère
et la justice, et fit choix de la mère, sous-entendue, si on est rigoureux,
l'injustice. Il a vu la liberté piétinée là, ne voulut pas la voire bafouée,
ici! En d'autres temps, il sut, il préféra se taire, il ne voulut pas se
faire la violence que doit exercer sur lui-même et contre lui-même, l'homme
libre et juste. Si on peut glorifier le poète, l'artiste dans son aspect
a-politique, il est permis de briser l'icône surfaite de l'homme libre et
l'humaniste que serait Albert Camus.


Quand on mesure à quel point, a tiédi en France, l'intensité de l'adhésion à
la liberté et autres idéaux et valeurs, quand on mesure la diminution de
cette intensité d'adhésion, au sein d'une élite intellectuelle, aux
indignations si variables et sélectives, quand on connaît les dérives du
Monde et comment il est surveillé et dirigé, on ne s'étonnera pas que cet
organe socio-bourge ("Le monde"), fasse l'éloge d'un homme, qui ne fut pas toujours un
combattant de la liberté.

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