Dans mon enfance, ce n'était pas "sexy". Il y avait un catholicisme sociologique que je trouvais insupportable. Les gens allaient à l'église pour montrer leur belle bagnole. Aujourd'hui, quand même certains le font encore, ça ne les empêche pas de ne pas aller à la messe sans savoir pourquoi. Plus personne ne va à la messe sans raison.
Et puis surtout, l'Église est une famille où l'on fait l'expérience d'une amitié fraternelle et spirituelle. L'Église est "le corps du Christ où nous sommes tous membres les uns des autres" (sr Nathalie de Taulignan citant st-Paul)
Une famille où il y a des prêtres dont un invité de "Radio courtoisie" disait ce soir: "Je demande à un prêtre d'être un saint." Moi aussi, pas moins. Et je le lui demande parce que, s'il l'est, il me montrera un chemin de sainteté qui m'engagera et sera contagieux.
Trois paroles entendues aujourd'hui par des prêtres accompagnés ce jour:
André Piette qui ne m'a pas dit cela aujourd'hui, mais nous sommes revenus sur cette question que je lui posais de façon lancinante sur une affirmation qu'il fit un jour: "Nous sommes trop facilement passés d'un Dieu dur à un Dieu mou." "Mais quel est le vrai Dieu?" "Ni un Dieu dur, ni un Dieu mou, mais un père. Le Dieu de Jésus-Christ est un père et Jésus-Christ nous apprend à dire "notre Père". Car (extrait d'un échange avec ma Nathalie ce matin au téléphone) il faut commencer par s'approprier cette paternité divine avant de pouvoir dire "Notre Père".
Du P. Bernard Schlotter sur la respiration chrétienne: "Nous inspirons la grâce de Dieu et nous expirons nos péchés."
Du même: "Tous autant que nous sommes, nous avons beaucoup plus de cinq talents. Comme tout ce qui a été créés, Dieu a vu que nous étions très bons. Nous avons reçus le baptême que nous devrions fêter comme notre anniversaire. Nous avons la foi. La messe est la concentration de tout le mystère du Christ. Nous avons une vie pour porter du fruit au service de nos frères. Nous avons le talent de prier. Nous avons reçu la Confirmation qui signe l'entame de notre quête de Dieu et de notre quête de l'Esprit."
De l'abbé Guillaume de Tanouarn en conversation avec Paul-Marie Couteaux en première partie de son "Libre journal de chrétienté":
"Nous vivons des temps apocalyptiques, non pas en ce sens que nous approchons spécialement de la fin du monde, mais parce que l'apocalypse est la révélation des pensées des coeurs" (lui) "sans limitation de ses passions et sans compréhension des passions d'autrui."(PMC)
"Toutes les religions sont porteuses d'un messianisme et le messianisme est dangereux. Le christianisme échappe au messianisme parce qu'il introduit un doute et ce doute est la foi." [Il n'introduit pas comme à un donné dans une relation à Dieu évidente.] "Le Christ s'est appelé "Salut" et non "Mashia". Il a préféré porter le nom grec de Christos, non pas porteur des solutions de tous les problèmes humains, mais oint de Dieu."
Et enfin, mon éternel ami Hervé que j'ai tant disputé, provoqué, coléré. Je lui expose mardi matin pour la énième fois que je ne comprends pas la condition de fils comme horizon de la condition humaine. "Mais le père est celui qui veut notre bonheur. Seulement pour le comprendre il ne faut pas le coréller à la paternité humaine, il faut contempler le mystère de la paternité selon la paternité divine."
Quand je reçois toute cette lumière, je suis émerveillé d'être chrétien.
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