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mercredi 19 février 2020

Paris, première victime de la décentralisation

Commentaire au billet de Philippe Bilger:

https://www.philippebilger.com/blog/2020/02/rachida-dati-va-t-elle-gagner-son-paris-.html

Rachida Dati pourra-t-elle regagner à LR un Paris que Philippe Séguin lui a fait perdre, vissé à JeanTibéri qui ne voulait pas être débranché, mettant la capitale sous la coupe de la branchitude, sous l'égide d'un Bertrand Delanoë, chef des homo festivus et préposé aux plaisirs de tous les Paris-plagistes, qui démontrent aujourd'hui que l'homofestivisme, c'est la bidonvillisation de la plus belle ville du monde, ou que faire gouverner "Paris est une fête" par les femmes et les hommes de la fête mène Luthèce à la défaite. Paris n'est plus qu'une cour des miracles sale et grouillante où il a cessé de faire bon vivre. Mais soyons justes, tout n'est pas la faute d'Anne Hidalgo, des petits bonhommes verts et des homos festivus qui l'entourent. Paradoxalement, dans notre pays qui n'a jamais réussi une décentralisation qui se serait achevée par le constat que la province n'est plus le désert français, Paris est la première victime de cette décentralisation exclusivement bureaucratique, caractérisée par la non dotation des collectivités locales et territoriales, et la trahison par l'État de sa promesse de les abonder à l'euro près en fonction des compétences nouvelles dont il les doterait, trahison redoublée par la suppression de la vignette sous Villepin, dont les recettes allaient aux départements, et de la taxe d'habitation sous Macron, premier des impôts locaux. S'y ajoute à Paris la double incurie gouvernementale, qui laisse gonfler la bulle immobilière en haut, tout en laissant se gouverner en bas la marée humaine par la marée humaine, notamment (mais pas seulement) sous la pression de l'anarchie migratoire, mais il y a aussi les dealers de la colline au crack. Il suffit d'être passé une fois à la gare du Nord pour voir le résultat de ce "bordel" organisé par l'abandon gouvernemental, qui préfère laisser faire à Paris l'expérience de l'anarchie capitaliste, où le "peuple de Paris", qui n'est plus un peuple, se gouverne comme un territoire autonome et perdu de la République, en tout séparatisme, de sorte que c'est un miracle qu'il n'y ait pas plus de violence à Paris.

Rachida Dati aura-t-elle les épaules pour combattre tous ces méfaits à la fois à elle toute seule? Le combat serait titanesque dans la France-Titanique de Macron, dernier capitaine. Mais cette "formidable candidate", dont les forces décuplent "quand on doute d'elle", est une battante attachante qui s'est faite à la force du poignet. Sa valeur ajoutée est la crédibilité, car elle ne fait pas de surenchère et elle ne promet pas la lune. Elle ne veut déménager aucune gare, le réseau ferré sera intact, Guillaume Pepy et Julien Coupat doivent se le tenir pour dit. Les bobos parisiens lui en sauront-ils gré? Pas sûr.

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