En commentaire de son article
qu’on trouvera ici :
Je me demande un peu pourquoi je
perds mon temps à vous poster des commentaires puisque vous qui n'avez pas un
esprit de peur, ne les publiez jamais sur votre blog et me bloquez par force,
comme de nombreux interlocuteurs avec lesquels vous refusez de ferrailler ou
simplement de discuter sous prétexte qu'ils vous ont un peu égratigné. Mais
rien de tel que l'art pour l'art. Donc j’y vais et on verra bien.
Je me bornerai à trois aspects de
la question.
Je commence par citer votre
deuxième note: " Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut apporter
des solutions aux questions soulevées par ses électeurs – que ce soit
l’insécurité, l’angoisse face à l’immigration, le sentiment d’abandon dans les
quartiers ou dans les zones rurales" (il n’y a pas que dans les quartiers
qu’on peut être malade ou handicapé). Personne ne nie qu'il faut le faire, mais
personne ne le fait et, quand on ne l’a pas fait, ça ne nous empêche pas de
dormir. Si d'aventure on attirait votre attention sur telle situation qu'on
pourrait être en train de vivre, vous ou vos pareils ne vous comporteriez pas,
je vous assure, en bons samaritains, c'est du vécu. Vous passeriez votre chemin
devant le caractère inextricable de certaines situations. Mais, pour avoir dit
qu'il ne faut pas de déserts médicaux, pour avoir mobilisé le pouvoir
illocutoire d'un verbe performatif, vous dormiriez sur vos deux oreilles.
Je continue par où j'aurais dû commencer,
en vous avouant que je me suis longtemps posé la même question que vous: un
chrétien peut-il voterFront national ? Comme vous, je répondais que non,
jusqu'à ce que je me rende compte que
tout dépendait sous quel régime politico-religieux j’appréhendais la question.
Bien sûr, à présent que nous sommes devenus des catholiques évangéliques, nous
pouvons difficilement voter Front national. Mais nous avons vécu quinze siècles
de chrétienté pendant lesquels il aurait été tout à fait banal de soutenir des pouvoirs
qui portaient des idées plus tortionnaires ou plus simplement contraires à la
dignité humaine que celles professées aujourd’hui par Mme Le Pen.
Contre laquelle je vous trouve
assez unilatéralement suspicieux. Vous ne vous demandez pas si Emmanuel Macron
ne va pas pratiquer "la mondialisation de l'indifférence", qui
n'attiédira pas seulement un peu plus les rapports sociaux (on n'en est plus
là, le mal est plus avancé), mais quirobotisera le citoyen remplaçable. Macron
sera le président d'une République start up
remplie de citoyens remplaçables.
Je comprends sous cet angle (mais sous cet angle seulement) le réquisitoire de
Renaud camus contre le grand remplacement. Je me fiche qu'Emmanuel Macron soit
le candidat d'un changement de peuple. Je ne veux pas qu'il soit celui du grand
déclassement. La société pourrait bien exploser pendant sa mandature. Avec
Marine Le Pen, ce serait un coup de tonnerre qui nous rendrait ardents à créer
du lien : lien foudroyant dans un premier temps ; mais en nous
écharpant, nous découvririons le besoin de rester ensemble. Le Pen père a même eu
un mot que j'ai beaucoup aimé: "Jusque là, disait-il, le pays est resté
relativement uni; mais il ne faut pas seulement que notre lien soit social, il
faut aussi que notre lien soit national. » Macron n’a rien dit de tel à ma
connaissance. Une société ne fait pas un corps politique et une nation est une
matrice. Nous ne formons pas une patrie ni un corps politique, nous formons une
société. L'élection de Marine Le Pen nous donnerait peut-être la chance de
redevenir une nation et même une nation intégrative, adoptive, maternelle et
qui naturaliserait. Car nous n'enfantons pas des Français en délivrant à leur
majoritéune carte nationale d’identité à des enfants nés sur le sol français.
Le plébiscite réciproque de l’adoption est un travail de tous les jours.
Vous vous dites opposé au
programme économique de M. Macron. Je ne vois pas pourquoi. Il paraît modéré
pour ce qu'on en connaît, mais justement, qu’en connaît-on ?Celui de Mme
Le Pen se borne à sortir de l'euro, éventuellement de l’Union européenne et à remettre en activité un Etat stratège et
protecteur. Vous n'avez pas envie de quitter l'euro ni l'Union européenne. La
zone euro n'est pas une zone homogène, donc ceux qui la contrôlent n’ont pas
d'autre choix que de niveler les économies par le bas, avec un impact immédiat
sur les plus défavorisés. Mais surtout, l'Europe, c'est comme le communisme,
une belle idée qui est en train de mourir de sa bureaucratie (le capitalisme emploie
à son service une bureaucratie de la mauvaise conscience). L’Union européenne d’aujourd’hui
s'est adossée au pacte, puis à l'alliance atlantique, dont l'organisation
aurait dû être dissoute en même temps qu’était
dénoncé le pacte de Varsovie. Mais comme l’OTAN lui a inutilement survécu, elle
est devenue plus agressive et fait des guerres pour gendarmer le monde entier,
voire une guerre mondiale contre la guérilla terroriste, et une guerre de
religion puisque le calvinisme de l’abondance américaine accuse et dépouille l’intégrisme
islamique bien pourvu en pétrole.
J’en suis là. Je fais partie de
cette frange de vos amis qui envisagent assez sereinement de glisser ce
bulletin dans l'urne en ne croyant pas commettre un péché. Pourtant j’ai
longtemps supplié qu’on me retienne avant que je fasse ce malheur. Mme Le Pen
n'a pas des mains blanches, mais ceux qui les ont trop blanches, on dit qu'ils
n'ont pas de mains. Domine, fac salvam rem publicam et votons pour le
mieux !
En commentaire de son article
qu’on trouvera ici :
Je me demande un peu pourquoi je
perds mon temps à vous poster des commentaires puisque vous qui n'avez pas un
esprit de peur, ne les publiez jamais sur votre blog et me bloquez par force,
comme de nombreux interlocuteurs avec lesquels vous refusez de ferrailler ou
simplement de discuter sous prétexte qu'ils vous ont un peu égratigné. Mais
rien de tel que l'art pour l'art. Donc j’y vais et on verra bien.
Je me bornerai à trois aspects de
la question.
Je commence par citer votre
deuxième note: " Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut apporter
des solutions aux questions soulevées par ses électeurs – que ce soit
l’insécurité, l’angoisse face à l’immigration, le sentiment d’abandon dans les
quartiers ou dans les zones rurales" (il n’y a pas que dans les quartiers
qu’on peut être malade ou handicapé). Personne ne nie qu'il faut le faire, mais
personne ne le fait et, quand on ne l’a pas fait, ça ne nous empêche pas de
dormir. Si d'aventure on attirait votre attention sur telle situation qu'on
pourrait être en train de vivre, vous ou vos pareils ne vous comporteriez pas,
je vous assure, en bons samaritains, c'est du vécu. Vous passeriez votre chemin
devant le caractère inextricable de certaines situations. Mais, pour avoir dit
qu'il ne faut pas de déserts médicaux, pour avoir mobilisé le pouvoir
illocutoire d'un verbe performatif, vous dormiriez sur vos deux oreilles.
Je continue par où j'aurais dû commencer,
en vous avouant que je me suis longtemps posé la même question que vous: un
chrétien peut-il voterFront national ? Comme vous, je répondais que non,
jusqu'à ce que je me rende compte que
tout dépendait sous quel régime politico-religieux j’appréhendais la question.
Bien sûr, à présent que nous sommes devenus des catholiques évangéliques, nous
pouvons difficilement voter Front national. Mais nous avons vécu quinze siècles
de chrétienté pendant lesquels il aurait été tout à fait banal de soutenir des pouvoirs
qui portaient des idées plus tortionnaires ou plus simplement contraires à la
dignité humaine que celles professées aujourd’hui par Mme Le Pen.
Contre laquelle je vous trouve
assez unilatéralement suspicieux. Vous ne vous demandez pas si Emmanuel Macron
ne va pas pratiquer "la mondialisation de l'indifférence", qui
n'attiédira pas seulement un peu plus les rapports sociaux (on n'en est plus
là, le mal est plus avancé), mais quirobotisera le citoyen remplaçable. Macron
sera le président d'une République start up
remplie de citoyens remplaçables.
Je comprends sous cet angle (mais sous cet angle seulement) le réquisitoire de
Renaud camus contre le grand remplacement. Je me fiche qu'Emmanuel Macron soit
le candidat d'un changement de peuple. Je ne veux pas qu'il soit celui du grand
déclassement. La société pourrait bien exploser pendant sa mandature. Avec
Marine Le Pen, ce serait un coup de tonnerre qui nous rendrait ardents à créer
du lien : lien foudroyant dans un premier temps ; mais en nous
écharpant, nous découvririons le besoin de rester ensemble. Le Pen père a même eu
un mot que j'ai beaucoup aimé: "Jusque là, disait-il, le pays est resté
relativement uni; mais il ne faut pas seulement que notre lien soit social, il
faut aussi que notre lien soit national. » Macron n’a rien dit de tel à ma
connaissance. Une société ne fait pas un corps politique et une nation est une
matrice. Nous ne formons pas une patrie ni un corps politique, nous formons une
société. L'élection de Marine Le Pen nous donnerait peut-être la chance de
redevenir une nation et même une nation intégrative, adoptive, maternelle et
qui naturaliserait. Car nous n'enfantons pas des Français en délivrant à leur
majoritéune carte nationale d’identité à des enfants nés sur le sol français.
Le plébiscite réciproque de l’adoption est un travail de tous les jours.
Vous vous dites opposé au
programme économique de M. Macron. Je ne vois pas pourquoi. Il paraît modéré
pour ce qu'on en connaît, mais justement, qu’en connaît-on ?Celui de Mme
Le Pen se borne à sortir de l'euro, éventuellement de l’Union européenne et à remettre en activité un Etat stratège et
protecteur. Vous n'avez pas envie de quitter l'euro ni l'Union européenne. La
zone euro n'est pas une zone homogène, donc ceux qui la contrôlent n’ont pas
d'autre choix que de niveler les économies par le bas, avec un impact immédiat
sur les plus défavorisés. Mais surtout, l'Europe, c'est comme le communisme,
une belle idée qui est en train de mourir de sa bureaucratie (le capitalisme emploie
à son service une bureaucratie de la mauvaise conscience). L’Union européenne d’aujourd’hui
s'est adossée au pacte, puis à l'alliance atlantique, dont l'organisation
aurait dû être dissoute en même temps qu’était
dénoncé le pacte de Varsovie. Mais comme l’OTAN lui a inutilement survécu, elle
est devenue plus agressive et fait des guerres pour gendarmer le monde entier,
voire une guerre mondiale contre la guérilla terroriste, et une guerre de
religion puisque le calvinisme de l’abondance américaine accuse et dépouille l’intégrisme
islamique bien pourvu en pétrole.
J’en suis là. Je fais partie de
cette frange de vos amis qui envisagent assez sereinement de glisser ce
bulletin dans l'urne en ne croyant pas commettre un péché. Pourtant j’ai
longtemps supplié qu’on me retienne avant que je fasse ce malheur. Mme Le Pen
n'a pas des mains blanches, mais ceux qui les ont trop blanches, on dit qu'ils
n'ont pas de mains. Domine, fac salvam rem publicam et votons pour le
mieux !
RépondreSupprimerCELUI QUI NE FAIT PAS DE POLITIQUE C’EST COMME S’IL NE FAISAIT RIEN
Il semblerait que vous ayez pris des risques inconsidérés en vous fourrant à l’intersection de deux polémiques orthogonales.
PRINCIPALE. Un chrétien peut-il voter FN ? Une sotte question.
Histoire
Vous vous limitez aux quinze siècles qui précèdent – vous arrêtant en quelque sorte à Clovis – ce qui vous évite de méditer sur les motivations de ceux qui aimaient à se constituer viande de boucherie à l’usage des fauves impériaux. Pourtant un engagement politique fort.
Mais à l’intérieur de vos quinze siècles, en remontant l’échelle du temps, vous auriez trouvé, à profusion, des problématiques aussi sottes :
- Un chrétien peut-il lire Madame Bovary ?
- Un chrétien peut-il croire que la terre tourne autour du soleil ?
- Un chrétien peut-il s’allier au Turc pour emmerder le Habsbourg ?
- Un chrétien peut-il s’autoriser à brûler Jeanne d’Arc ?
…
Logique
Pour être conséquent nous devons adjoindre à l’analyse des questions du même tonneau :
- Un chrétien peut-il s’abstenir ?
- Un chrétien peut-il voter blanc ?
- Un chrétien peut-il voter nul ?
- Un chrétien peut-il ne pas s’inscrire sur les listes électorales ou se faire radier ?
Si nous répondons invariablement non alors l’enquête devient injonctive et l’on arrive à la sottise finale : un chrétien doit voter Zébulon.
Alors que celui-ci nous donne des boutons avant même d’avoir obtenu son premier mandat électif.
SUBSIDIAIRE Kostoujours s’intéresse-t-il ? Une bonne question.
Là-dessus nous avons acquis la même expérience que vous.
Ce personnage nous avait été recommandé. Nous avons donc consulté son blog. Ce jour-là, en première page s’étalait un article intitulé « Le poids des souffrances » que nous lûmes attentivement, y compris les commentaires de ses groupies.
Notre opinion était faite, notre homme pratiquait un islamigrationisme grave.
C’est alors que nous tombâmes sur un de ses commentaires de commentaires - étant avocat de profession il est fort prolixe. C’était sec, rude, agressif, piquant, urticant : « Savez-vous ce que c’est qu’être identitaire ? ».
Vaste programme !
Comme il nous sembla un tantinet provocateur nous décidâmes dans l’instant de lui envoyer une réponse, dans le style jésuitique le plus classique, c’est-à-dire en lui soumettant une autre question de même facture : « Savez-vous ce que c’est qu’un collabo ? » que nous étayâmes de quelques balises. Nous lui rappelions respectueusement les 3 principaux groupes constitutifs de la collaboration : les imbéciles qui sont les plus nombreux, les convaincus qui sont les plus arides, ceux qui sont payés (*) et qui sont les plus forts.
Que croyez-vous qu’il arriva ? Pourquoi prendre des gants avec des gens dont vous reniflez le mauvais esprit ? En dehors de sa chapelle Kostoujours ne s’intéresse pas.
Pour couper à ce genre de mésaventure peut-être serait-il utile d’ouvrir un blog à deux voix, par exemple Kikoz & Kicinteress, qui aurait pour mission de traiter de tous les sujets nauséabonds.
(*) Dans le sens Sartrien du terme. Utilisé pour stigmatiser Céline que le philosophe à l’œil torve avait pourtant sollicité pour faire jouer ses pièces devant un parterre de boches durant l’occupation.