Pour une fois, je soutiens Sylvain qui "soutien[ le policier qui, par son geste volontaire ou non, a peut-être sauvé la vie de beaucoup de gens, si le djeun chance pour la Ceufran avait obéi et s'était tenu tranquille il serait encore en vie, c'est trop facile d'accuser le policier, ce gamin était une bombe roulante dangereuse et il fallait le stopper par tous les moyens."
Je soutiens le policier et je conteste le concept d'indépendance de la justice, quand j'entends le procureur de Nanterre, au terme d'une conférence de presse détaillant les faits de manière parfaitement objective, conclure en infraction avec tout son récit, que, pour protéger l'enquête, il faut que le policier soit placé en détention provisoire sous le chef d'"homicide volontaire". La justice ne veut pas protéger l'enquête, elle veut protéger la paix civile d'une France aux mains des caïds, d'une France al-Qaïda, qui menace de jouer un remake de "black live matters" combiné à "Justice pour Adama" et aux émeutes de 2005, dont les médias, en célébrant chaque année leur anniversaire pendant au moins dix ans, semblent avoir une nostalgie malsaine.
Je soutiens Sylvain et je soutiens la présomption de légitime défense pour la police portée par Marine Le Pen lors de sa campagne électorale.
Je m'appuierai sur ce qu'écrit Michelle D-Leroy avec sa pondération habituelle:
"Tous ceux de la gauche, donc comme il faut, qui s'alarmaient dernièrement de la récupération par l'extrême droite de l'affaire d'Annecy, récupèrent eux-mêmes très largement cette affaire par médias interposés."
J'avais moi-même écrit ceci avant-hier:
"À la mort de la petite Lola, la famille ne voulait pas que l'on récupère ce drame et la télévision publique a fait de ce "refus de récupération" un documentaire de "la Fabrique du mensonge".
Après l'agression de Bordeaux, la famille ne voulait pas que l'on récupère le drame d'une grand-mère et de sa petite fille renversées, molestées et dépouillées dans l'entrée de leur immeuble.
Ce matin, à la suite d'un refus d'obtempérer", "un conducteur de 17 ans a été tué par un policier au volant de sa (sic) voiture" (pour rappel, la loi qui accorde le permis aux mineurs de 17 ans vient de passer et n'est pas encore appliquée.
La télévision publique récupère ce drame ("France 5", "C'est à vous" par exemple). La famille ne s'oppose pas à cette récupération."
Tout à l'heure, sur "Cnews", Jean-Marc Morandini (que je n'apprécie pas) rappelait à raison qu'il ne faut pas se balancer des morts à la figure. Pourtant je ne peux me retenir d'un réflexe Lola contre Naël. Car les pouvoirs publics ont depuis longtemps oublié Lola et Lola était parfaitement innocente.
Je cite à nouveau Michelle D-Leroy:
"Le gouvernement et le Président s'agitent et câlinent parents et amis du jeune Naël parce qu'ils craignent les débordements."
Hier soir, dans la même émission "C'est à vous", le maire de Nanterre, avec une voix larmoyante, promettait à la mère de Naël que sa municipalité "ne lâchera[it] rien" pour que "la justice passe" et que le policier incriminé soit condamné avant enquête. Que je sache, le maire est le premier officier de police de sa ville. Le maire de Nanterre a donc gravement manqué au devoir de soutien de la police de sa ville.
Mathieu Béliard diffusait la réaction de la mère de Naêl:
"Bande de bâtards, vous avez tué mon fils."
Et quand il la reproduisait, il omettait "bande de bâtards" (ainsi qualifiait-elle la police) pour ne retenir que: "Vous avez tué mon fils", douleur devant laquelle on ne peut que s'incliner. Il répercutait l'appel qu'elle avait lancé à "une marche blanche"(à laquelle participerait le maire de Nanterre), mais il occultait que l'appel complet était "à une marche blanche et de révolte".
Et Emmanuel Macron? À l'entendre, la nation devait porter le deuil de Naël. Cela n'appelait-il ou à tout le moins ne légitimait-il pas les émeutes qui allaient suivre? Ces pompiers pyromanes ont beau jeu de condamner les premières nuits de violence urbaine qui ont réagi à la mort de Naël, quand aucune réaction violente n'a suivi la mort de Lola.
Ces émeutes sont-elles du pain bénit pour les médias et pour le gouvernement? Pour les médias, elles créent du sensationnel. Pour le gouvernement, elles sont un dérivatif aux manifestations de nature politique qui ont émaillé les six ans de présidence macronienne, des Gilets jaunes à la réforme des retraites, en passant par les opposant (dits anti-pass ou anti-vax) à la politique du "debout, assis, couché" qui a prétendu servir de remède à la pandémie covidique, qui semble avoir disparu des écrans radar sans que personne n'y trouve rien à redire. Le Covid doit avoir disparu ou avoir cessé d'être dangereux, et c'est sans doute à cause de lui que l'hôpital est malade...
(Posté sur le blog de Philippe Bilger au pied de ce billet:
Justice au Singulier: Mal à ma ou à la France ? (philippebilger.com)
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