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samedi 26 septembre 2020

La Ve République et ses trois dictatures

<p> On en veut à Trump d'avoir dit que peut-être, il n'accepterait pas le résultat de la prochaine élection présidentielle américaine s'il la perdait.     Et toute la presse de dauber sur le manque de solidité de la démocratie de la nation pionnière en ce domaine qui assujettit toutes les autres au nom de la démocratie.  Or Trump déclarant par avance qu'il ne reconnaîtra pas sa défaite si défaite il y a, ne fait qu'appliquer son "Art of the deal" "Quand vous avez perdu, dites que vous avez gagné." Cela est inquiétant  à moins de se rappeler que Trump n'a provoqué aucun conflit majeur dans le monde et que toujours il s'est ravisé après ses coups de menton. Pas sûr que notre démocratie française soit aussi solide. <p> La Ve République est née du fait que De Gaulle s'est fait quasiment proclamer dictateur  en se portant garant d'une Algérie française à laquelle il n'a jamais cru. IL ne se fit jamais destituer après avoir manqué à sa parole et réclama, pour revenir aux affaires, les pleins pouvoirs, comme Pétain l'avait fait dix-huit années plus tôt, soi-disant pour écrire une constitution qui se jurait ultra-démocratique en temps d'armistice sinon de guerre, avec l'aval de tous les parlementaires issus de la législature qui avait amené le Front populaire au pouvoir, et qui votèrent ces pleins pouvoirs à Pétain, à 80 exceptions près. <p>


François Mitterrand n'a jamais aboli "le coup d'Etat permanent", mais le florentin s'est moulé dans les habits d'un Médicis, président d'une "République fromagère". <p> 


Des années après De Gaulle et la guerre d'Algérie, François Hollande, le "président du deuil l national" et des attentats de "Charlie", de l'hyper Cacher, du Bataclan et de Nice, liste non exhaustive, proclamait l'état d'urgence et Manuel Valls faisait vivre ce moment politique, cette "séquence", dirait-on aujourd'hui, comme une simili-dictature. <p>


Au début du confinement, Cyril Hanouna se demandait si Emmanuel Macron n'allait pas proclamer l'article 16.  pour s'approprier les pleins pouvoirs. La crise sanitaire ne le méritait-elle pas, se demandaient sérieusement les chroniqueurs de TPMP. <p> 


Macron mit les dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun avant de l'abolir, éborgna et manchota les Gilets jaunes avant de les faire rentrer à la niche par le confinement, puis confina toute la population et instaura l'état d'urgence sanitaire à la place de l'état d'urgence. <p> 


La Ve République n'a-t-elle pas eu trois dictateurs qui ne disaient pas le nom de la dictature? La démocratie française n'est-elle pas moins solide que la démocratie américaine et que les coups de menton de Trump, ce qui ne l'empêche pas d'en remontrer à celle-ci et à celui-là...? <p>

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