samedi 20 juin 2020
Derrière la houlette
Il y a de la houle derrière la Houlette. Aux origines de l’affaire Fillon, il y a Fillon, déjeunant avec Jean-Pierre Jouyet pour lui proposer de savonner la planche de Sarkozy pour qu’il ne puisse pas se présenter à l’élection présidentielle. Il n’y a pas la presse stricto sensu, il y a la presse qui le prend au mot quand il dit : « Imagine-t-on le général De Gaulle mis en examen ? ». Mais du coup il y a la presse quand même, et la presse qui confisque l’élection présidentielle en « débranchant » un candidat, comme peut-être elle en met d’autres sur orbite,Marine Le Pen, Jacques Delors ou Emmanuel Macron. Et derrière les LR qu’on accusait d’avoir commis un fratricide à l’intérieur de leur « famille politique », il y a Holande, à l’oreille de qui murmurait leconseiller Jouyet, alors secrétaire général de l’Élysée. Et derrière Hollande, il y a le Parquet général qui mettait la pression à la Houlette pour qu’elle accélère la saisine par un juge d’instruction et la mise en examen de l’impétrant Fillon, déloyal pourvoyeur présumé d’emplois fictifs en famille avaricieuse, au point que l’Harpagon de la Sarthe, qui postulait à présider nos destinées, un costume trop grand pour lui, fit remarquer Robert Bourgy, exigea de sa fille qu’elle rembourse à son père les frais de son mariage. ET derrière le Parquet général actionnant la Houlette, « le fonctionnement normal et ordinaire d’une institution », affirme Catherine Champrenault, ex-procureur générale de Paris, démentant sans penser à mal l’anaphore de Hollande candidat puis du même « président normal », pour ne pas dire médiocre, qu’il ferait « fonctionner la justice de manière indépendante ». Et derrière Hollande démenti, derrière la presse confisquant sans état d’âme une élection présidentielle, Macron fait l’étonné, qui saisit le Conseil national de la magistrature pour qu’il dise comme l’IGPN à la famille Traoré : « Circulez, y a rien à voir », Macron, le candidat des Gracq propulsé par Joyet, le tombeur de Hollande et de Fillon, qui voulut tomber Sarkozy, sous couvert du « général De Gaulle ». Et derrière la Houlette,Macron la Toupis fait le De Gaulle avec de grands « vroums » de robot. Et le joyau Macron, et le robot Macron téléguide la Houlette derrière son Joyet, derrière son étonnement, derrière sa presse, sur son parquet. Macron s’essuie les pieds sur le parquet de nous avoir volé l’Avare, et joue de sa houlette.
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