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vendredi 12 octobre 2018

La macronnerie du jour


Ce matin, Balkani est étrillé parce qu’il a fait augmenter son indemnité de maire pour compenser la perte de son mandat de député. Je ne vois pas pourquoi on reproche à Balkani ce que Valls a fait en pire et bien avant lui : ne pouvant plus être maire d’Evry par cumul d’une fonction gouvernemental, il était la personne la mieux payée de sa ville, bien que simple conseiller municipal. Ce scandale a été révélé par Philippe Pascot. Il suffirait, pour assainir la démocratie, que les salaires des maires soient écrétés selon une grille tenant compte de la taille de lacommune. De même que, pour fluidifier l’accès au service électif de la commune et de l’Etat et faciliter le renouvellement des visages en évitant les parachutages, il suffirait de revenir à une règle toute simple que j’ai apprise quand je prenais des cours d’instruction civique en cinquième : ne devraient pouvoir se présenter à un scrutin municipal que des personnes domiciliées dans la commune depuis un certain temps. Et pour éviter l’aberration d’un Chirac pouvant être à la fois maire de Paris et député de Corrèse, il faudrait interdire qu’on soit élu à la fois dans la circonscription de sa résidence principale et dans celle de sa résidence secondaire. Mais des réformes si simples, la République en marche se garde bien de les proposer.

 

Quant à la macronnerie du jour, le prodige de la Providence d’Amiens soutient, pour succéder à abdou Diouf et à Boutros Boutros-Ghali, la candidature d’une ministre des affaires étrangères rwandaises, pays qui a renoncé depuis 2009, au profit de l’Anglais,  à ce que le Français soit sa langue de référence (mais Macron parle le Français comme un start-uppeur ou comme un bœuf anglais), et pays qui accuse la France d’être à l’origine du génocide qui a décimé 4 millions de ses membres, alors que le principal responsable de ce génocide semble  être le président Kagame, qui jouit d’une impunité de vainqueur et avec qui Macron entretient les meilleures relations du monde, comme si on ne pouvait succéder à la politique néo-coloniale de la France-Afrique et de François Hollande qu’en favorisant des potentatts massacreurs de leur peuple et régnant depuis vingt-cinnq ans. Jean-Yves Le Gallou a raison, Macron est « le président des autres » et en lui, cet amour du prochain ne va pas sans haine de soi ou des siens. Car Macron partage avec Paul Kagame la haine de son peuple.

 

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