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mercredi 9 avril 2014

L'enfant adultère

Je publie ici le second commentaire, que j'ai fait paraître sur son blog, à l'abbé de tanoÜarn, suite à ce lien, après son propre article: "égocentrique ou autocentré". C'est un commentaire existentiel et autobiographique que j'assume entièrement. Un jour, je raconterai quel rôle l'abbé de TanoÜarn a joué dans ma vie. Voici mon texte, sans rien y chager, mais qui est truffé d'informations à l'usage des non initiés, chacun en fera son miel et certains se convertiront : Eh bien, moi, je voudrais que l'abbé de tanoüarn passe sa vie à m'aider. Car étant donné ma "situation de handicap", voyez-vous? Je le vaux bien. Mais je suis "la voix qui supplie] dans le désert! Je n'ai aucune raison de dire ça, sinon ce que j'ai vécu: j'ai plus de respect pour le secours Populaire et pour "la Croix rouge", que j'ai vus oeuvrer, que pour le "Secours catholique", qui vient aux pauvres avec les secours condescendants de la bourgeoisie morale ignobJ'ai très bien connu (puisque cohabité auprès du) P. Jean-françois Labruyère, ancien desservant du "Secours catholique" et de la péniche "Je sers", qui était tout dévoué à tous ses ministères. Mais ça ne me va toujours pas: je suis un éternel insatisfait, qui ne croit pas qu'"on n'a rien donné quand on n'a pas tout donné", mais ce n'est que le premier don qui coûte, faut faire le premier don, et le Ciel suppléera à toutes nos avarices ultérieures et stupides: faut faire le premier don, et le Ciel nous inspirera après le langage qui nous défendra de la condescendance et du prosélytisme... Cette espèce d'abbé Pierre sans bruit qu'était le P. (ou l'abbé) Jean-François Labruyère -j'ai vécu auprès de lui-, Je l'ai physiquement côtoyé, rencontré, je l'ai vu rentrer de nuits passées auprès de gens aux vies gâtées, et lui de ne plus en pouvoir, et moi de boire à sa santé, et lui d'avoir cessé de boire, à la santé de ceux qu'il accompagnait! Quand ma pauvre maman était au RMI, tout artiste régionale qu'elle était, et qui ne pouvait même plus exposer, de crainte que, exhibant ses premiers prix sur la liste des exposants, on la lèse de son indemnité et on la laisse creer pendant vingt ans, en n'étant reconnue que de la Renommée, sans secours des services municipaux ou de "La maison des artistes", une dame du secours catholique, un jour vint la voir, car elle se plaignait d'être seule. A la fin de la visite, la dame s'adressa à son chien (véridique): AUJOURD'HUI, ON A FAIT DU BIEN A TA MAITRESSE!" voilà pourquoi, tant qu'il ne fera pas repentance de cette condescendance, le Secours Catholique ne sera plus jamais crédible envers les pauvres à mes yeux, et je préférerai militer au secours Populaire. Je rappelle que tous les Présidents d'"Emmaüs France" étaient des espèces d'énarques et que jamais, ils n'ont appartenu, de près ou de loin, au milieu de la rue. Or c'est l'abbé Pierre qui a approuvé en ne s'y opposant pas cette kushnérisation d'Emmaüs! Qu'on m'entende bien : je n'attends pas que la maman de l'abbé de t. milite à "ATD QUART MONDE", mais il sait bien, ce quinquagénaire jeune abbé encore fougueux, non seulement le "merde" qu'il me doit pour le passé, il m'entendra très bien; mais, ce qui est impardonnable après ce passif, le délai entre ma dernière expédition et plusieurs silences antérieurs de ce grand causeur explique mon dépit... Ce silence antérieur ou connexe a même fait des morts colatéraux et tout à fait réels, je ne galège pas du tout, et l'abbé pourra se reporter à ma lettre, car c'est de ce silence que l'on meurt, et du chagrin qui vient de ce silence... Mais je voudrais aussi que l'abbé de t. ouvre son blog aux gens dont il n'imagine pas ce qu'ils vont dire, sans instrumentaliser Farida Belghoul, que récupère saintement Béatrice bourges! Après ma première visite au centre Saint-Paul qui venait d'ouvrir, j'ai déjeuné avec Zakia qui se consumait d'un chagrin d'amour, et zakia est morte de s'être faite renverser par une voiture. J'ai aussi accompagner la messe de l'ancien recteur de la basilique du Sacré-coeur de Montmartre, relégué dans le placard de la chapelle Saint-Louis des quinze vingts, qui n'en sortit que pour ne plus du tout savoir lire sa messe. Je sais des tas de gens, y compris dans des organes de presse très bien-pensants, et d'une vie autrement exemplaire que la mienne, qui connaissaient le Père Hazmann; je dirai à Samuel Pruvost et à Michel Emmanuel, que j'ai eu le privilège de jouer sa messe dans les derniers temps, quand il ne savait plus la dire et que je devais le rattraper au vol... Ca fait longtemps, mais on n'oublie pas de rester l'un des derniers, après avoir été si nombreux sur les routes de Chartre! "A bon entendeur, salut, je ne m'attendais pas à être si seul en vous connaissant !" Quand j'habitais rue du regard, le comble de l'aveugle que je suis, j'ai dîné avec Claude Valérie, le clochard de la rue dupin, qui avait édité quatre romans de gare. J'ai imposé Claude à mes restaurateurs du moment: ou ils accueillaient claude, ou je ne mettrais plus les pieds dans la gargote... Ils ont accueilli claude, ils ont fermé boutique, sont retournés à angers, Claude est mort dans la rue, je suis parti vivre à Mulhouse, mais tous, nous avions vécu un grand moment, à commencer par mes camarades, mes amis des "frères de la côte". Salut à eux, nous avons bien vécu! J'attends les catholiques pour être des décloisonnés, voire des adultères de la vie. Je les attends pour être de transcendants bricoleurs du Déplacement du Désir : l'amour est un effet d'entraînement qui adultérise l'enfant-adulte ! C'est l'écrivain Jean-Paul Bourre qui, en me faisant traverser à la sortie du métro Javel vers le square André Citroën depuis un café d'où il me regardait déambuler, me fit cet oracle : "Tu es presque libre, mais tu es cloisonné". J'ai pensé par-devers moi : "La faute au catholicisme !"

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