Pages

mardi 4 février 2014

"A l'aztèque, Croissant", première chronique cannibale

Nom de nom, tu as mangé un chat, Croissant de lune ! tout cela ne serait rien si tu n'avais pas fait rôtir notre Félin avant que cela n'arrive et si tu ne croyais pas aux vertus de "La parole efficace". Or il se trouve que notre félin est un fonctionnaire qui se laisse dévorer come il paierait sa facture EDF. !alors, qu'est-ce qui nous reste ? Tout d'abord, l'incrédulité : on ne peut pas croire qu'un ancien condisciple de la reine du Danemark, ayant des moerus si polissées dans sa chambre où on ne se réunissait pas pour faire des parties fines, mais plutôt pour apprendre la langue, une "petite" était en train de rôtir", pas de quoi se faire les dents... C'était le premier cannibal compulsif de "Parimatch" : il n'y pouvait rien, il avait de l'appétit ; même son "dérangement" pouvait pousser jusqu'à la boulimie... ("La faim en état de synthèse", Stéphanie Oudin). Et puis quoi ? Pas de réaction obscurantiste contre Le cannibalisme : le cannibalisme, c'est tout à fait normal en temps de crise. La répulsion antianthropophagique est typique d'une société qui n'a pas faim. Les chrétiens n'ont éradiqué les Aztèques que parce que leurs dieux étaient particulièrement voraces... on pourrait même ajouter que la vision chrétienne de l'amour est assez cannibale. Outre la théophagie christique que contient (en l'assimilant) la sainte Communion : - On n'a rien donné tant qu'on n'a pas tout donné - Je t'aime, donc je te dévore, c'est mon droit ; - on ne peut aimer sans se consumer, pour l'éternité, dans l'enfer de consomption de combustion sans interruption. L'amour et l'enfer sont-ils compatibles ? Oui. Car quand on aime, on se consume. sur ce, je vous laisse, je vais déjeuner et génocider en enfer, car j'ai découvert le feu... Cannibalement vôtre Un anonyme aux dents serrées

1 commentaire:

  1. Tout texte a un contexte. Je ne parle pas du contexte d'intensité dans lequel on brûle-gueule quelquefois la densité de son exil intérieur. Je parle des vrais pré-textes de cette chronique:

    1. Sur une liste informelle où nous devisons plus que de raison, mon ami, le Croissant de lune, bien connu de ceux qui fréquentent ce blog,, avait imaginé par farce de faire rôtir le félin, pseudonyme d'un charadeur occasionnel du "syllabaire du sens". Or, deux jours après seulement que lui vint cette imagination que je trouvais délirante et quasi monstrueuse, intervint le fait divers où un marseillais fut condamné pour avoir martyrisé un chat. Ce n'était pas la première fois que le Croissant de lune, qui croit à "la parole efficace", qui n'est pas la définition du Logos, le Logos échappant à la pensée magique, avait eu des antennes qui coïncidaient avec un fait prédictif, survenu dans l'actualité. La fois précédente, c'était au moment des attentats de Boston.

    2. Mon amie stéphanie OUdin a produit un texte magnifique intitulé "La fin en état de synthèse". Je crains qu'elle l'ait signé sous pseudonyme, mais il est d'une force anorexique époustoufflante.

    3. Enfin, il est advenu, le jour qui a précédé la nuit où j'ai brûle-gueulé cette chronique cannibale, que, sur la page Facebook de mon confrère, maître et ami Alain Heim, j'ai pour la première fois osé posé la question de l'enfer dans les termes radicaux où elle me hante:
    Si l'enfer est une éternité de consomption sans combustion, son existence ne signe-t-elle pas le pire des génocides imaginable?

    Sans pouvoir le prouver, je pressens comme rené girard que le christianisme a dépassé la question du cannibalisme et de l'enfer en se les assimilant. Reste à déchiffrer les énigmes de la langue des signes. Ferdinand de Saussure avait déjà pressenti les convergences de sens culminant dans les anagrammes. Il est arrivé à la télépathie générale par une voie scientifique, quand il me coûte et il me terrifie d'avoir des antennes qui captent le mal. Capter le mal, oh oui, c'est découvrir le feu, quelle horreur! C'est pourquoi je suis insensible à la dimension préhistorique de la condition humaine, celle où la conscience était dissociée de la vie. Je suis un trop petit esprit pour comprendre cette dissociation inassimilable dans la confusion entre la conscience et la vie. Gustave Martelet était de ma trempe, lui à qui j'ai reproché de se bercer de "la grandeur de l'homme". La seule façon qu'avait trouvé ce grand théologien de surmonter l'évolution était de croire en l'immortalité, non pas de l'âme, mais de l'esprit, au prix de dissocier... l'esprit du cerveau et de croire que l'esprit ne pouvait pas connaître de localisation cérébrale.

    RépondreSupprimer