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lundi 30 décembre 2019

Défendre Gabriel Matzneff, libérer la pédophilie?

Commentaire au billet de Philippe Bilger intitulé: "Denise bombardier trop tôt, Gabriel Matzneff trop tard" et consultable en recopiant ce lien:

https://www.philippebilger.com/blog/2019/12/denise-bombardier-trop-t%C3%B4t-gabriel-matzneff-trop-tard-.html

"j'aurais eu du mal dans ces conditions - tous les admirateurs de l'écrivain font état de sa totale transparence dans ses journaux publiés pour ses actions pédophiles avec des petits garçons (9 à 12 ans) et ses liaisons avec de toutes jeunes filles (13-14 ans) - à m'extasier devant un style sans être écoeuré par le fond."

Gabriel Matzneff écrit un peu en dilettante, ce n'est pas un immense écrivain, mais il a du style. Ilfait preuve d'une transparence qui le conduit vers le salut chrétien. Gide a aussi du style, mais n'est pas transparent du tout. Son livre "L'immoraliste" figurait parmi les recommandations de ma prof de philo, qui enseignait dans un établissement privé sous contrat. Le titre du livre m'attirait, je ne l'ai lu qu'il y a quelques années. Et je fus écoeuré. J'ai ressenti l'écoeurement dont vous parlez, parce que l'auteur cherchait le faux-fuyant du style pour embrouiller son lecteur, déguisait ses attirances,sacrifiait sa femme à sa passion pédophile (comme l'a peut-être fait Michel Fourniret avec Monique Olivier), et n'appelait pas sur lui le salut, n'éprouvait aucun remords, ne cherchait pas à se justifier, mais pensait que la pratique de sa transgression (mot que vous affectionnez) était parfaitement justifiée.

"la sexualité à la fois banalisée (on peut en faire profiter tout le monde) et magnifiée (pourquoi l'enfant échapperait-il à ses bienfaits ?)" La sexualité banalisée. J'avais un ami qui disait: "Je n'entre jamais à l'intérieur des chambres conjugales." Autrement dit, épargnez-moi vos secrets intimes. Ne parlez pas de vos nuits d'amour devant la machine à café.

Mai 68 fut une période de libération sexuelle. Le moins qu'on puisse dire est qu'on est passé de l'autre côté avec le néopuritanisme de #Meto qui répudie même la galanterie et le baiser volé.

Mai 68 réagissait à la représentation chrétienne qui postulait qu'hors de la reproduction, point de sexualité, et qui préconisait l'inactivité sexuelle: la découverte de la sexualité par l'autoérotisme ou la masturbation étaient péché.

Pour que le débat soit complet, il faudrait avoir le courage de se poser les deux questions suivantes (la seconde est très dérangeante):

-La sexualité peut-elle être libérée? Ne charrie-t-elle pas tant de complexes, mais aussi tant de dualité entre la chair et l'esprit qu'en ce domaine intriguant, où nous sommes les premiers étonnés par nos propres fantasmes, la liberté est impossible? La sexualité n'est-elle pas inlibérable?

-Mais si par hypothèse la libération sexuelle était possible et s'il est vrai que Freud a découvert, outre l'inconscient, la sexualité infantile, ne doit-on pas libérer cette sexualité infantile? D'abord dans les relations entre enfants bien sûr. Mais pour ce qui est de la relation négativement marquée entre un enfant et un adulte, à l'initiative séductrice de l'un ou de l'autre, ne déchargerait-on pas, si j'ose dire, l'enfant de la culpabilité inhérente à la sexualité si on se libérait, et donc si on levait le tabou de la pédophiliie ? En faire une chose monstrueuse est aussi contre-productif que de traiter les opinions inhumaines en en faisant des délits d'opinion et en sortant de l'humanité ceux qui les ont et ceux qui les répandent. Les monstres sont des hommes.

"Le ministre de la Culture Franck Riester a eu la phrase qui convenait en déclarant qu'il soutenait toutes les victimes de GM et que "l'aura littéraire n'était pas une garantie d'impunité".

Certes non, franck Riester n'a pas parlé comme il faut. Il n'est pas de bon ton de reconnaître que l'homosexualité peut mener dans bien des cas à la pédophilie. Donc il n'est pas de bon ton de rappeler que, depuis Jack Lang, tous les ministres de la culture à deux exceptions près, les exceptions féminines que je ne sache pas avoir été lesbiennes, à savoir Aurélie filippetti et françoise Nissen, appartiennent à la coterie homosexuelle ou au moins ont cette inclination sexuelle. Ils "en sont" comme disait Proust. Il n'est pas de bon ton d'insinuer que des rumeurs courent depuis des années sur un Jack Lang pédophile. N'étant pas en mesure de vérifier ces rumeurs, je me bornerai à rappeler que, signataire il y a quarante ans de la pétition demandant que l'on banalise les relations consenties entre adultes et enfants, donc qu'on libère la pédophilie, le prédécesseur de franck Riester qui a acquis à ce poste une telle autorité morale (sic) qu'il n'est pas possible d'être ministre de la culture sans se réclamer de Jack Lang, fut également un ministre, non pas pédophile, mais partisan de la libération de la pédophilie, de l'éducation nationale. Et que dire d'Emmanuel Macron, aujourd'hui marié à son ancienne prof de théâtre après une histoire d'amour à la limite de la pédophiliedont les travaux d'approche, les avances étaient dûes à l'enfant, à l'élève Macron? Franck Riester est son ministre. Aux côtés de quelle victime est-il? D'Emmanuel ou de Brigitte? Du reste, peut-on bâtir toute sa vie sur un statut de victime? La résilience n'est-elle pas préférable? La victimisation permanente est le fruit flétri de la révolution permanente à l'agonie.

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