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mardi 26 janvier 2016

LA DEPRISE OU LE MEPRIS


J'entends cette parole qui me fait bondir d'aise - avant le malaise - dans la balladdo-odiffusion d'une émisssion de Paul-Marie coûteaux sur "radio courtoisie". Elle est proférée par Richard Labévière qui cite son maître Spinoza (un géopolitologue qui a Spinoza pour maître ne peut pas être totalement mauvais…) :

 

"J'essaie de me déprendre de moi-même par la connaissance et par la joie."

 

La déprise est le début du lâcher-prise, qui est la forme la moins lâche de l'attachement ou la forme la plus lâche du détachement,mais il faut bien commencer petit, puisqu'on ne se détache jamais et qu'on ne peut vivre sans lien et sans mouvement, et sans lien à soi-même que dans la schize, phrénie dissociative ou frénésie du détachement de soi.

 

La plus grande emprise est la mé-prise.

 

Comme la plus grande erreur d'appréciation est le mé-prix, quel que soit "le nombre des nécessiteux" qui réclame de faire "des économies" (comme le dit Chateaubriand ou plus trivialement Laurent wauquiez avec son "cancer de l'assistanat" diagnostiqué par "la droite sociale…").

 

J'ai une valeur inestimable, mais je dois sortir de l'estime de moi pour m'apprécier, et je gagnerais à me déprendre de moi pour prendre de l'élan et gagner du terrain.

 

Je dois me déprendre sans me mésestimer, non pour la conaissance en soi, mais pour la connaissance de moi, celle qui me fait connaître "l'univers et les dieux" dans la position du miroir et non du missionnaire.

 

Je dois me perdre pour m'aimer.

 

Pour m'aimer comme je suis connu.

 

Et pour me dé-couvrir.

 

 

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