J'entends cette parole qui me fait
bondir d'aise - avant le malaise - dans la balladdo-odiffusion d'une
émisssion de Paul-Marie coûteaux sur "radio courtoisie". Elle est
proférée par Richard Labévière qui cite son maître Spinoza (un géopolitologue
qui a Spinoza pour maître ne peut pas être totalement mauvais…) :
"J'essaie de me déprendre de
moi-même par la connaissance et par la joie."
La déprise est le début du
lâcher-prise, qui est la forme la moins lâche de l'attachement ou la forme la
plus lâche du détachement,mais il faut bien commencer petit, puisqu'on ne se
détache jamais et qu'on ne peut vivre sans lien et sans mouvement, et sans lien
à soi-même que dans la schize, phrénie dissociative ou frénésie du détachement
de soi.
La plus grande emprise est la mé-prise.
Comme la plus grande erreur
d'appréciation est le mé-prix, quel que soit "le nombre des
nécessiteux" qui réclame de faire "des économies" (comme le dit
Chateaubriand ou plus trivialement Laurent wauquiez avec son "cancer de
l'assistanat" diagnostiqué par "la droite sociale…").
J'ai une valeur inestimable, mais je
dois sortir de l'estime de moi pour m'apprécier, et je gagnerais à me déprendre
de moi pour prendre de l'élan et gagner du terrain.
Je dois me déprendre sans me
mésestimer, non pour la conaissance en soi, mais pour la connaissance de moi,
celle qui me fait connaître "l'univers et les dieux" dans la position
du miroir et non du missionnaire.
Je dois me perdre pour m'aimer.
Pour m'aimer comme je suis connu.
Et pour me dé-couvrir.
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