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mercredi 30 septembre 2015

"Absoluble" maturité

                                   (Suite de la réflexion précédente)


Je continue (ou plutôt je commence seulement) à vous lire de près ce soir :

 

1. D'abord vous m'étonnez. Vous reconnaissez de curieux critères d'objectivité de l'amour :le coup de foudre et la reconnaissance mutuelle, qui font l'évidence de l'amour. Premièrement, je vous trouve bien platonicien, ou je ne vous savais pas si idéaliste. Il me semblait vous avoir lu souvent conspuer le romantisme. Voilà que vous nous dites que le critère objectif de l'amour, c'est son évidence romantique. Dieu serait l'andogyne de l'âme et l'âme l'androgyne de Dieu. Dieu foudroyant le premier et l'âme Le reconnaissant, auraient un coup de foudre réciproque et une reconnaissance mutuelle d'une telle évidence que l'âme ne pourrait nier être paramétrée, périmétrée et formatée pour Dieu.

 

En toute autre occasion vous me diriez que si l'amour bannit la crainte que ranime la liberté, il n'y a pas plus d'amour sans liberté que de liberté sans amour, même s'il n'y a jamais de liberté sans crainte. Ici, plus de liberté dans le foudroiement de l'amour de reconnaissance gémellaire de l'âme androgyne et de Dieu andoggame !

 

En surfant sur la toile, je trouve cette "devinaigrette" d'Alain Créhange : celui qui a défini le tsimtsoum comme un "absenthéisme" a néologisé l'"l'absoluble". Le transcendantalisme inné du catholicisme peut pester contre l'individu (la peste soit de cet iste ostentatoire et démonstratif !), qui ne veut pas se résoudre et se dissoudre dans l'amour. Mais si je vous rappelais que les mages hindoues proposent à leurs patients de "se dissoudre dans le divin". Se dissoudre, est-ce encore de l'amour ? Ettre dissout est-il le propre de l'amour vrai ?Je ne préfère pas mener une vie dissolue si tel est le cas de l'amour, mais de plus romantiques que moi vous diraient que la débauche est assurément préférable.

 

Dieu est absolu et la nature humaine est absoluble, malgré la relativité de l'homme.

 

Redescendons à nouveau de l'amour à la loi ! Il suffirait donc de quarante-cinq jours aux autorités éclésiastiques pour prononcer une nullité quand le juge ne met pas moins de six mois pour prononcer un divorce. "RTL" s'était ému que soit instauré "un divorce catholique" à travers l'assouplissement des procédures de nullité souhaité par le pape François. Vous assumez ici le terme de "divorce". J'avais écrit en son temps sur ce blog que le divorce était moins hypocrite que la nullité, qui aboutit à déclarer l'inexistence objective d'un lien qui a été et qui a pu donner naissance à des enfants,même s'il s'agissait d'une relation déviante selon le critère de la maturité.

 

L'Eglise concède l'immaturité comme clause favorisant la nullité. On aurait beau jeu de lui demander pourquoi, au temps des mariages princiers appariés tout enfants et souvent par l'intermédiaire de leurs seuls témoins en l'absence des époux, l'immaturité de l'enfance ne paraissait pas à cette mère une objection dirimente. Mais ceci est une objection plus méchante que fondée, quoiqu'elle le soit en effet. Il est plus constant que l'introduction du critère de maturité psychologique est pathogène. L'Eglise en le mettant en avant, se rend complice de la psychiatrisation de ses enfants.

 

Il y a trois points communs entre l'état de notre monde et le totalitarisme communiste : la bureaucratie, les appartements collectifs appelés désormais colocations,  et la protection d'un million de majeurs en france, ou la psychiatrisation des citoyens dissidents

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