Je continue (ou plutôt je commence seulement) à vous lire de près ce soir :
1. D'abord
vous m'étonnez. Vous reconnaissez de curieux critères d'objectivité de
l'amour :le coup de foudre et la reconnaissance mutuelle, qui font
l'évidence de l'amour. Premièrement, je vous trouve bien platonicien, ou je ne
vous savais pas si idéaliste. Il me semblait vous avoir lu souvent conspuer le
romantisme. Voilà que vous nous dites que le critère objectif de l'amour, c'est
son évidence romantique. Dieu serait l'andogyne de l'âme et l'âme l'androgyne
de Dieu. Dieu foudroyant le premier et l'âme Le reconnaissant, auraient un coup
de foudre réciproque et une reconnaissance mutuelle d'une telle évidence que
l'âme ne pourrait nier être paramétrée, périmétrée et formatée pour Dieu.
En toute autre
occasion vous me diriez que si l'amour bannit la crainte que ranime la liberté,
il n'y a pas plus d'amour sans liberté que de liberté sans amour, même s'il n'y
a jamais de liberté sans crainte. Ici, plus de liberté dans le foudroiement de
l'amour de reconnaissance gémellaire de l'âme androgyne et de Dieu
andoggame !
En surfant sur la
toile, je trouve cette "devinaigrette" d'Alain Créhange : celui
qui a défini le tsimtsoum comme un "absenthéisme" a néologisé
l'"l'absoluble". Le transcendantalisme inné du catholicisme peut
pester contre l'individu (la peste soit de cet iste ostentatoire et
démonstratif !), qui ne veut pas se résoudre et se dissoudre dans
l'amour. Mais si je vous rappelais que les mages hindoues proposent à leurs
patients de "se dissoudre dans le divin". Se dissoudre, est-ce encore
de l'amour ? Ettre dissout est-il le propre de l'amour vrai ?Je ne
préfère pas mener une vie dissolue si tel est le cas de l'amour, mais de plus
romantiques que moi vous diraient que la débauche est assurément préférable.
Dieu est absolu et la
nature humaine est absoluble, malgré la relativité de l'homme.
Redescendons à nouveau
de l'amour à la loi ! Il suffirait donc de quarante-cinq jours aux
autorités éclésiastiques pour prononcer une nullité quand le juge ne met pas
moins de six mois pour prononcer un divorce. "RTL" s'était ému que
soit instauré "un divorce catholique" à travers l'assouplissement des
procédures de nullité souhaité par le pape François. Vous assumez ici le terme de
"divorce". J'avais écrit en son temps sur ce blog que le divorce
était moins hypocrite que la nullité, qui aboutit à déclarer l'inexistence
objective d'un lien qui a été et qui a pu donner naissance à des enfants,même
s'il s'agissait d'une relation déviante selon le critère de la maturité.
L'Eglise concède
l'immaturité comme clause favorisant la nullité. On aurait beau jeu de lui
demander pourquoi, au temps des mariages princiers appariés tout enfants et
souvent par l'intermédiaire de leurs seuls témoins en l'absence des époux,
l'immaturité de l'enfance ne paraissait pas à cette mère une objection
dirimente. Mais ceci est une objection plus méchante que fondée, quoiqu'elle le
soit en effet. Il est plus constant que l'introduction du critère de maturité
psychologique est pathogène. L'Eglise en le mettant en avant, se rend complice
de la psychiatrisation de ses enfants.
Il y a trois points
communs entre l'état de notre monde et le totalitarisme communiste : la
bureaucratie, les appartements collectifs appelés désormais colocations, et la protection d'un million de majeurs en france,
ou la psychiatrisation des citoyens dissidents…
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