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dimanche 23 mars 2014

L'inaperçu des municipales

C'est la seconde fois que, du chapeau de la primaire citoyenne, est sorti le mauvais candidat. La première fois, c'était Hollande, désigné par les sympathisants de gauche aiguillonnés par les médias, et qui devait devenir Président de la République avec le succès foudroyant et douché que l'on sait… Aujourd'hui, c'est Marseille qui sert de cadre à la désillusion. Samia Ghali méritaitd'y être élue maire, ne serait-ce que pour rajeunir et diversifier la vie politique, mais le gouvernement ne l'entendait pas de cette oreille. Non content d'avoir commencé par soutenir, en la personne de Marie-Arlette Carlotti, une ministresse, pourtant chargée des handicapés, qui délaisse impunément son porte-feuilles pour mener sa vie municipale (donnant un grand coup de canif dans l'exemplarité de la vie politique, voire atteignant au "summum de l'immoralité politique", comme le disait sur le même sujet Ségolène royal dans son débat présidentiel l'opposant à Nicolas sarkozy), le gouvernement, ne pouvant se résoudre à la victoire de Samia ghali au premier tour, enjoignit les militants socialistes marseillais d'avoir à voter pour le candidat garagiste, tellement rompu au système Guérini qu'il était son ancien porte-paroles lors de la dernière explication municipale. Résultat de cette compétition entre deux vieux roués ? Gaudin sera octogénaire dans un fauteuil sur le vieux port, et les habitants des "quartiers Nord" continueront d'assister à la gentryfication de Marseille et à leur banlieuisation. A vrai dire, ce n'est pas tant les primaires qui sont en cause que le fait, d'une part que les médias et les états-majors prétendent les confisquer en les téléguidant et, d'autre part, qu'elles ne sont moralement et théoriquement ouvertes qu'aux sympathisants de leur parti, alors qu'elles sont conçues pour désigner le futur représentant, élu et leader de toute la commune ou de toute la nation.

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