Je me souviens de la joie mauvaise qui m'a saisi à l'idée que le pays phare de l'empire occidental qui s'était longtemps cru invincible se voyait ramené à la condition générale où tout être humain est soumis à la loterie des victoires et des défaites.
Je logeais à l'hôtel Terrasse où je lisais sur mon balcon "le Partage de midi" avant de retrouver sept ans plus tard mon premier amour adolescent et sensuel qui mettait en concurrence Julie Charles et Julie de Wolmar, très inclusive dans ses amoures et avec qui j'ai failli "refaire ma vie" avant de me rendre compte à tort ou à raison que je ne pouvais pas aimer quelqu'un que je n'estimais pas, mais l'estime serait peut-être venue après l'amour et l'estime et l'amour ne sont pas nécessairement liées.
Avoir visité les Buissonnets en éprouvant une joie mauvaise après la chute des tours jumelles fait de moi une drôle de personne qui semble s'être donné un malin plaisir de vivre comme un poète maudit en ayant peur de la malédiction.
J'écris cela, dans le regret de ne pouvoir assister au concert "les Anges de Thérèse" qui se donne à l'église Ste-Marie, juste à côté de chez moi, mais j'ai vécu aujourd'hui une de mes journées invisibles, comme si la malédiction continuait.
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