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lundi 27 mai 2019

Ne laissons pas mourir l'Europe!

Voici le commentaire que jepropose à l'article de Koz intitulé "chez nous" en souscrivant globalement à son analyse dont on peut prendre connaissance ici.. Je ne vois pas la nécessité d'être un catholique de droite. J'éprouve la nécessité d'être catholique tout court. Comme un colonel de mes amis, j'aimerais que la civilisation se refonde sur le catholicisme. La civilisation chrétienne m'apparaît comme une ruse de l'histoire, mais une civilisation fondée sur des valeurs chrétiennes est possible. Si pièttre chrétien que je sois et quelque soit le degré de réussite tout relatif auquel je suis parvenu à les incarner dans ma propre vie, ces valeurs sont les miennes. Et puisque droite il y a.... L'insincérité de Wauquiez promut Bellamy pour faire sauter des digues que Wauquiez, naguère repéré par Jacques Barrot et par Alain Minc, aujourd'hui conseillé par Patrick Buisson, ne veut pas faire sauter, allez comprendre. Moyennant quoi la droite a bel et bien "perdu sur les idées des autres". Cette fois-ci, l'enjeu m'a paru de taille et je n'ai pu prendre sur moi, avec mes petites mains, de jeter par-dessus bord l'Europe peut-être chrétienne ou née d'un chrétien, utopie du monde d'après-guerre dont je suis un héritier même s'il est passé de mode, comme en attesteraient Trump et Poutine. Je ne me sens pas le droit de briser l'Europe de mes petites mains, mais peut-être l'Europe tombera-t-elle comme un fruit mûr, si la conscience continue à ne pas s'européaniser, si l'information ne réveile pas un sentiment d'appartenance européen en décrivant ce qui se passe chez les autres. L'Europe pourrait tomber comme un fruit mûr sans besoin de la précipiter dans un nid de fachos. L'Europe pourrait mourir de sa bureaucratie comme le communisme est mort de son matérialisme athée. L'Europe peut mourir si on ne s'avise pas qu'il n'y a pas d'avenir sans protection. L'Europe pourrait mourir du vice technique par lequel Jean Monnet a prétendu la tisser de manière suffisamment complexe pour la rendre irréversible, nous souffla Michel Rocard à un déjeuner du Carrefour libéral et indépendant au Procope en 1999. L'Europe peut mourir. Mais ce n'est pas à moi de faire mourir l'Europe. J'en suis un héritier. Je dois veiller sur l'héritage de Robert schumann et de Jean-Paul II.

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