samedi 15 octobre 2016
L'antisarkozysme passera.... et sera le dernier
A mesure qu’avancent les primaires, l’antisarkozysme médiatique bat de nouveau son plein. Je vais voter pourlui aux primaires, mais c’est mauvais signe pour lui. Chaque fois que je vote pour quelqu’un, il perd.
#Sarkozy est sans doute l’homme politique de droite le moins répressifde la primaire, son « casse-toi, pauv-con » murmuré est moins vulgaire que le « J’emmerde ceux qui se font chier avec moi » assumé de #Juppé, mais il a raté son retour.
D’abord, il n’aurait jamais dû dire qu’il se retirait de la vie politique s’il se donnait le droit d’y revenir. C’est ce qui a perdu #Jospin. Mais Jospin était déjà perdu lorsqu’il se présenta pour la seconde fois en croyant se battre pour gagner et en faisant une très mauvaise campagne, alors que celle de 1995 avait été très réussie, tellement réussie même qu’elle lui avait assuré le quinquennat primo-ministériel qui avait suivi la loufoque dissolution de #Chirac, rendue nécessaire par l’impopularité de #Juppé, qui avait dû promettre avant les élections que, quels que soient les résultats, il ne serait plus premier ministre. Tout aussi bien, la campagne de #Sarkozy de 2012 avait été la plus honorable, quels que soient les dépassements de ses frais de campagne : le gagnant ne pouvait pas être pris la main dans le sac, et Sarkozy n’avait fait de si grands meetings que parce qu’il avait pris la mesure de la politique spectacle. Il ne devrait pas y avoir de plafond des frais de campagne. L’Etat régulateur ne devrait que s’assurer que chaque candidat soit présenté à égalité médiatiqueau public, et non pas, comme il le fait en sens inverse, recouvrir du faux nom d’équité le système par lequel les « grands candidats » seront plus invités que les « petits», que les médias devraient d’autant plus faire connaître qu’ils ont moins de moyens. Ou bien, inutile de crier aux excès de l’argent sale !
Mais #Sarkozy a gâché son retour. Il l’a gâché à force de le différer. S’il voulait revenir, il fallait le faire tout de suite et non pas faire des coquetteries. Maintenant, ses propositions ont beau être les plus honnêtes après celles de Jean-frédéric Poisson (@JFpoisson78) qui sont les plus sincères, mais à qui s’être découvert aimé de Dieu n’a guère appris à aimer plus malheureux que lui, #Sarkozy n’imprime plus.
IL n’a pas au derrière toutes les casseroles qu’on fait teinter dans son dos. La Libye est le plus grand scandale de sa vie politique. C’est presque un scandale psychanalytique puisqu’il est allé provoquer le colonel #Khadafi en viol de son ex-femme avant de le recevoir en grandes pompes, puis de le faire assassiner. Mais les Français sont indifférents à ce qui est une véritable horreur de bout en bout. Ils sont gouvernés depuis vingt-cinq ans par des dirigeants si belliqueux qu’ils ne se rendent plus compte de son ampleur. « Tant que ça ne se passe pas chez nous…. » Ce n’est pas la Libye qui fera tomber Sarkozy.
Ce n’est même pas sa personnalité clivante. Sarkozy est plus clivant dans les paroles de ses opposants que dans leurs actes. Avant sa victoire en 2007, un cheminot de la SNCF m’a assuré que le lendemain de son élection, on verrait des grèves sans précédent. Tout était préparé. Il n’en a rien été. Comme s’en vante Sarkozy, il n’a subi aucun blocage et #Yannick Noah est resté en France.
Ce serait plutôt de ne pas assumer so côté clivant qui pourrait faire perdre Sarkozy. La démocratie, c’est le clivage. Or, #sarkozy envisage de ne découvrir la république référendaire que pour poser des questions plébiscitaires, probablement anticonstitutionnelles et démagogiques à coup sûr : « Etes-vous pour que cesse le regroupement familial ? » C’est antihumaniste, c’est même antichrétien, mais « oui », répondra le peuple transformé en foule. « Voulez-vous que les fichés S les plus dangereux soient surveillés en centres de rétention ? » C’est une question de police, donc relevant du pouvoir exécutif, et pas du tout du pouvoir du peuple enfin législateur.
Mais ce n’est même pas de ne pas assumer son côté clivant qui fera perdre Sarkozy, il n’a plus l’énergie. Ses changements à répétition dans la continuité de la répétition d’un discours assez juste l’ont usé. Et les médias qui ne l’aiment pas font une chasse à l’homme, qui n’a pas marché en 2007, mais qui ont eu raison des quelques voix qui lui manquaient en 2012. Comme il n’a plus la gnaque, fatigué d’être serein, cette chasse à l’homme ne marchera que mieux en 2017, surtout que, malgré le Water gate à la française qu’ont été les écoutes de Hollande, puis les mises en examen concomitantes par des juges probablement aux ordres, il y a une chose qui énerve les gens : c’est la corruption.
Tous les pouvoirs épouvantables ont fait la chasse aux corrompus. Récemment, #Berlusconi a commencé comme ça. Dans l’histoire plus longue, le pouvoir de l’Incorruptible Maximilien de Robespierre a débouché sur la Terreur. Or des journaux comme « #Médiapart » font du journalisme populiste pour lutter contre le « populisme ». Comme sarkozy fait lui aussi du mauvais populisme et que le journalisme populiste est très efficace contre le mauvais populisme, cela dessert #Sarkozy.
Pour toutes ces raisons (et je n’en suis pas heureux, sauf si #Montebourg arrive à battre #Hollande, à quoi je crois à peine un peu plus qu’à ce que #Guaino arrive à soulever une dynamique, ce que je préférerais), 2017 n’est pas le Momentum de #Sarkozy. C’est son temps différé.
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