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jeudi 23 juin 2016

AU FIL DES PALMES

En lisant « Le Canard enchaîné »(n° 1491) paru ce jour), notes de lecture. Dans la surenchère, Donald Tusc (coin coin… L’Europe et les US seront bientôt gouvernés par les Donald, la mare aux canards !) vaut bien David Cameron puisque, si les Anglais quittent l’Union, ce serait le début de la destruction de la civilisation occidentale » quand, pour le David que va battre le Boris, ce serait le début de la guerre mondiale. Quand on pense que toute cette agitation est provoquée par la City qui ne veut pas perdre ses habitudes financières ni faire peur aux marchés alors qu’elle repousse de plus en plus loin hors de Londres et de sa banlieue les travailleurs pauvres et ses propres employés… (cf. « La marche de l’histoire » de ce jour, émission de Jean Lebrun / mais que diable Jean Lebrun est-il allé faire sur « France inter » ?). Est brandie aussi la menace d’une délocalisation des services bancaires qui traitent directement avec la BCE, et ce alors même qu’autant la main d’œuvre n’est pas interchangeable ni ne travaille au même tarif selon l’endroit où elle produit, autant les échanges sont interchangeables par définition, et le sont d’autant plus que la monnaie, les avoirs et les ordres de change sont flotants et dématérialisés. Les Anglais se laisseront-ils avoir par cette déflagration de peur ? La peur est un moteur de l’histoire. Mais dis-moi qui panique et je te dirai si tu as raisond’avoir peur... Macron : « il faut fermer la parenthèse d’une Europe politique sans projet. » Le nom de Macron ferait autorité s’il n’avait été le conseiller de Hollande au moment où celui-ci promettait de rédiger un mémorendum sur la croissance économique pendant la campagne présidentielle de 2012… « La grande peur des migrants. » Cette première page du « canard » / où comment dire avec insolence ce que tout le monde dit avec un sérieux afecté. Marchais disait : « L’union est un combat. » Hollande fait successivement le voyage de Marseille et de Lille pour aller regarder les bleus. Il se plaint de l’abzsence de Martine Aubry à Lille. Cette absence était encore plus à regretter, non lors de la campagne régionale où elle a eu bien raison de ne pas figurer pour ne pas cumuler, mais lors de la campagne municipale. Martine aubry serait-elle un peu agoraphobe ? Chacun sait dans le Nord et pour qui a surfé sur le net qu’elle n’a pas seulement mal au dos, mais souvent aussi la gueule de bois, tradition qui se perpétue d’un maire de Lille à l’autre, parole de lève-le-coude ! Hollande pense que l’Europe peut se reconstituer « sur le tryptique protection-sécurité-défense ». IL faut bien qu’elle trouve un nouveau point d’appui après avoir manqué s’écraser cent fois sur un compromis impossible. Hollande a-t-il eu une vision ? Il a toujours la même : ce n’est pas le « hollandisme révolutionnaire » « protectionniste européen » rêvé par Emmanuel Todd qui croyait aussi à la fin de l’Empire américain et que « Charlie » était catholique. C’est l’atavisme défensif de notre Président socialiste néo-conservateur – ou social-libéral-conservateur, tant qu’à coller des étiquettes à rallonge, au milieu de la perte générale des repères -. « Hollande rêve de ressusciter la communauté européenne de défense », ajoute « le canard ». S’il réussissait, ce serait un coup de maître. Car en effet, « l’économie », ça n’a jamais suffi. Et la contrainte bureaucratique non plus. Come le dit H. de Lesquen (horresco referens ou esprit froid, mais llibre), ce sont les idées qui mènent le monde… Gérard Filoche : « Même une chèvre gagnerait contre Hollande », tant hollande s’effiloche. Mais pourquoi Filoche se présente-t-il contre Mélanchon ? Et que fait encore Filoche au parti socialiste en étant le dernier à croire ou à faire croire qu’on peut être socialiste et membre de la CGT? Yannick Jadot : « Hollande doit rendre service à la gauche et ne pas se représenter. » C’est tellement évident qu’il devrait s’en apercevoir. Ceux qui le lui cachent en lui taillant une « primaire sur mesure » ne sont que des courtisans qui n’iront même pas à la gamelle. Les frondeurs feraient aussi bien de voter la censure au prochain 49-3 et de refuser l’investiture du parti socialiste. MEDEF : « Les parades amoureuses de Valls et de Macron n’ont donc eu aucun effet sur la libido politique et sociale de Gattaz. » Un dessin : « Il faut faire grève pour défendre le droit de manifester. » Château de Betz : « Quand le roi boit, le petit peuple a soif. » (C’est le roi du Maroc qui est bon prince et participe au financement de la cloche.) Le forçage génétique alarme les écologistes. Film qu’il me plairait assez de voir : »la forêt de quinconces ». » (Chaque fois qu’un artiste fait quelque chose d’un peu perso, la critique le trouve narcissique, surtout s’il est lyrique). « Le canard » conseille : Face à la police / face à la justice - Guide d’autodéfense juridique par le collectif Cadecol, Elie Escondida et Dante Timélos. « Minute » révèle que, pour l’avoir possédé, un manifestant s’est vu convaincu par le procureur de Paris d’un délit insensé de trop conaître ses droits , ce qui prouvait une intention de nuire, alors que « nul n’est censé ignorer la loi »… DES MERES PUISSANTES de Bouchra Azzouz : « Avec l’arrivée des blédards, autrement dit des ploucs », « les beurettes ont été flouées… » - Le port du voile comme échappatoire à la surveillance qui s’installe. Comme nous aimons transposer, nous traduisons trop vite : comme outil de la pratique du féminisme, ce qui fait frémir les féministes historiques (et non pas hystériques). Mais nous n’avons qu’à ne pas comparer. OU s’il faut absolument comparer pour raisonner, nous n’avons qu’à nous rappeler que comparaison n’est pas raison et transposition n’est qu’analogie, toutes choses différentes par ailleurs… Un livre sur l’interprétation des rêves de l’Antiquité à nos jours : L’histoire du « positiviste inquiet » « qui se surprenait à rêver de nuit des croyances qu’il s’interdisait le jour. » Le rêve, avenir ou désir ? OU désir de refaire son passé, puisqu’on ne peut refaire sa vie ? Vulgarité de Freud reprenant ce proverbe : « L’oie rêve au maïs et la fiancée à la queue. » Quand les rationalistes argotent, ils tombent dans le populacier. Portrait de Boris Johnson par Anne-Sophie Mercier, encore un autre qui a changé d’avis sur le brexit, mais dans le sens inverse de Cameron. Les deux hommes ont fait campagne à front renversé. Tout Anglais a du Shakespear en lui : - John Major (à propos de Boris Johnson) : "Avec ce séduisant bouffon de cour, le NHS serait aussi en sécurité qu’un hamster avec un python affamé." Boris Johnson à propos des jouses de beach-volley : « brillantes comme des loutres humides. » « [Johnson] est un Trump qui aurait fait ses humanités. » La gouaille des tribuns de la plèbe subit la mondialisation et se transporte d’un bout du monde à l’autre. L’homme providentiel et la fonction présidentielle. Les médias se sont donnés le mot pour ridiculiser Marie-Noëlle Lienemann. L’idée est de trouver saugrenu que Hollande puisse être mis en ballotagepar cette femme qui a une colonne vertébrale. On la ridiculise sans argumenter, parce qu’elle a des arguments. Son tort politique est d’avoir avalé trop de couleuvres. Elle a supporté pour rester dans le parti une politique qui était aux antipodes de sa vision de la France, de la gauche et de l’Europe. Elle a crié dans le désert contre Hollande en public en n’ayant tellement pas son oreille qu’il ne répondait pas dès 2012 aux lettres qu’elle adressait au candidat pour monayer son soutien. Elle n’aurait pas dû souffrir cette goujaterie. La primaire, moyen contraire au génie français de désigner le candidat le plus médiocre, choisi par les sondeurs et les médias, qui préfèrent la démocratie des faiseurs d’opinion à la démocratie d’opinion. A tout prendre, la solution de Jacques Attali est meilleure et est politiquement et démocratiquement inventive, de voter d’abord pour un programme, puis pour le candidat qui va l’incarner. La multiplication des candidats est le signe de la dégradation de la fonction présidentielle. Autrefois, je me demandais par quel soudain altruisme tant d’énergie courtisane se déployait au service d’un poulain qui n’avait pas fait des prouesses. Aujourd’hui, chacun brigue la couronne républicaine. On acceptait déjà à tort que le chef d’un parti puisse soudain se transformer en « Président au-dessus des partis. » Copé relance « l’antifrance » à la télé israélienne. Depuis longtemps, le maire de Meaulx, « France profonde » dénonce les avis qu’on émet « à Paris ». Obama de Chicago pestait pareillement contre ce qu’on faisait à Washington. A propos de l’ »impasse Joséphine » du maire de Châteauroux : « Comment peut-on associer une femme à une impasse ? »

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