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jeudi 19 décembre 2013

La faillite solidaire

(Inaperçu de l'actu n° 49). Aujourd'hui, les actualités (qui trouvent modique de ne plus se donner qu'en trois titres par matinales, dont deux faits divers), nous ont appris qu'un accord historique – les journalistes ne font jamais de prospective, mêm dans l'histoire immédiatement prévisible - avait eu lieuau dernier sommet interministériel de bruxelles, consacrant l'Union bancaire, c'est-à-dire, si j'ai bien compris, une espèce de solidarité inter-bancaire, qui fait que, si une banque tombe en faillite, toutes les autres se cassent la gueule. Déjà qu'à la faveur de la crise de 2008, nous avions appris que, soumis à l'obligation bancaire et à l'interdiction du bas de laine, nous devions ne pas tenir comme une épée de damoclès que, si les marché provoquaient une crise dans la banque, indépendamment du fait que la banque fît faillite, notre épargne errante serait braquée par les marchés au point de ne nous être assuréde reddition qu'à hauteur de soixante-dix mille euros, eussions-nous un petit magot de placé… dorénavant, nous savons en outre que, dans l'Europe qui ne nous protège pas, tout le système bancaire étant lié sous la juridiction d'une banque centrale indépendante de tout pouvoir politique, si les marchés secouent très fort et qu'il n'y ait pas de capitaine dans le navire – concurrence est piraterie, qui n'est pas de corsaire - tout le navire coulera, en l'absence de capitaine, fût-il aussi désinvolte que celui du Costa concordia.

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