Quant
aux enfants, « le Figaro » nous apprend que le nombre des enfants
placés en vingt ans a cru de 40 %. Ce n’est pas un bon signe pour la société
française, identifie le quotidien du matin. Ni cela, ni le fait que les enfants
de France semblent frappés d’une épidémie d’hyperactivité et de troubles de l’attention,
de TDH ou de traits autistiques si difficiles à diagnostiquer qu’on les appelle
TSA et que l’autisme est devenu un spectre. (Cela dit, je préfère les spectres
en psychiatrieà des assignations à résidence auxquelles on condamne les malades
à vie.) Il y a vingt ans, une médium assez barrée d’ »Ici et maintenant »
Monique Guérin, nous promettait des « enfants indigos » pour cette
génération. Comme ils sont enfermés dans la coquille et dans le carcan d’un
système scolaire qui n’a aucune intention de les comprendre ni de s’adapter à
eux, les éduque au moins-disant et ne leur inculque que « la prévention
des conduites à risques », leur agressivité se développe en réaction à ce
système et leurs traits autistiques sont peut-être le versant incarcéré de
cette épidémie d’inadaptation sociale et dintelligence allant trop vite et trop
impérieusement droit au but. Robert Kennedy junior me semble dire quelque chose
dejuste, non pas quand il affirme que les vaccins ont fait croître l’autisme
dans des proportions hallucinantes (la modification génétique qu’a sans doute
exercée ces vaccins n’a pas eu le temps de se révéler), mais que ce phénomène
qui frappe près d’un enfant sur quatre, si je ne donne pas des chiffres
fantaisistes, et fatigue des parents qui ne savent plus comment réagir tout en
restant d’une incroyable patience, ce qui est un des facteurs expliquant l’accroissement
du noombre de placements en masse, est un des traits majeurs et tus de l’évolution
des générations, auquel il faut ajouter, last but sadest, le fait que la
mortalité infantile, cet « indicateur fétiche » d’Emmanuel Todd, ait
cru en France de 3,7 à 4,1 pour mille. Or le démographe a observé que la
mortalité infantile était un des indices presque toujours certains de
déperdition pour ne pas dire de décadence très profonde d’une société.
Déperdition au sens de déperdition de l’énergie, car « la mortalité
infantile était très faible sous Staline », et décadence comme perte des
valeurs qui font qu’à la fois on ne veut plus faire denfants, on ne sait plus
comment les faire, on n’a pas envie de les mettre au monde pour qu’au choix ils
accroissent la charge de la terre ou soient désespérés, ou on n’a plus l’énergie
de cette abnégation : « La mortalité infantile est passée en Russie
sous la mortalité infantile américaine », a-t-il noté, voyant là un des
facteurs de prévisibilité de sa défaite de l’Occident.
Et
quant aux enfants, « le Figaro » nous apprend que le nombre des
enfants placés en vingt ans a cru de 40 %. Ce n’est pas un bon signe pour la
société française, identifie le quotidien du matin. Ni cela, ni le fait que les
enfants de France semblent frappés d’une épidémie d’hyperactivité et de
troubles de l’attention, de TDH ou de traits autistiques si difficiles à
diagnostiquer qu’on les appelle TSA et que l’autisme est devenu un spectre. (Cela
dit, je préfère les spectres en psychiatrieà des assignations à résidence
auxquelles on condamne les malades à vie.) Il y a vingt ans, une médium assez
barrée d’ »Ici et maintenant » Monique Guérin, nous promettait des « enfants
indigos » pour cette génération. Comme ils sont enfermés dans la coquille
et dans le carcan d’un système scolaire qui n’a aucune intention de les comprendre
ni de s’adapter à eux, les éduque au moins-disant et ne leur inculque que « la
prévention des conduites à risques », leur agressivité se développe en
réaction à ce système et leurs traits autistiques sont peut-être le versant
incarcéré de cette épidémie d’inadaptation sociale et dintelligence allant trop
vite et trop impérieusement droit au but. Robert Kennedy junior me semble dire
quelque chose dejuste, non pas quand il affirme que les vaccins ont fait
croître l’autisme dans des proportions hallucinantes (la modification génétique
qu’a sans doute exercée ces vaccins n’a pas eu le temps de se révéler), mais
que ce phénomène qui frappe près d’un enfant sur quatre, si je ne donne pas des
chiffres fantaisistes, et fatigue des parents qui ne savent plus comment réagir
tout en restant d’une incroyable patience, ce qui est un des facteurs
expliquant l’accroissement du noombre de placements en masse, est un des traits
majeurs et tus de l’évolution des générations, auquel il faut ajouter, last but
sadest, le fait que la mortalité infantile, cet « indicateur fétiche »
d’Emmanuel Todd, ait cru en France de 3,7 à 4,1 pour mille. Or le démographe a
observé que la mortalité infantile était un des indices presque toujours
certains de déperdition pour ne pas dire de décadence très profonde d’une
société. Déperdition au sens de déperdition de l’énergie, car « la
mortalité infantile était très faible sous Staline », et décadence comme
perte des valeurs qui font qu’à la fois on ne veut plus faire denfants, on ne
sait plus comment les faire, on n’a pas envie de les mettre au monde pour qu’au
choix ils accroissent la charge de la terre ou soient désespérés, ou on n’a
plus l’énergie de cette abnégation : « La mortalité infantile est
passée en Russie sous la mortalité infantile américaine », a-t-il noté,
voyant là un des facteurs de prévisibilité de sa défaite de l’Occident.
Les parents qui veulent encore faire des enfants ne savent
plus les élever, car ils tombent en adoration devant eux et en font des « enfants
rois ». Les enfants n’ont pas à tomber en adoration devant leurs enfants,
ils doivent les élever. Aujourd’hui
les enfants ont fait leur et de bonne heure la question de l’anarchiste qu’ils posent
sans ambages à leurs parents : « Qui t’a fait roi sur moi ? »
et le père – celui qui dit la loi, surtout à son fils. À sa fillec’est
plus difficile, il en a fait sa reine : le père est au moins autant amoureux
de sa fille que la fille de son père –devrait lui répondre : « Cela
ne te regarde pas », non pas pour conserver son statut de patriarche et
son ascendant sur son enfant, mais pour le bien de l’enfant, dans l’intérêt de
l’enfant, pour lélever.