Je n'ai jamais compris ce que #Jean-LouisBourlange est venu faire dans la galère macronienne. J'ai toujours soupçonné qu'étant l'un des hommes les plus intelligents du MODEM, #FrançoisBayrou l'avait envoyé au Parlement pour le surveiller ou lui-même s'était donné cette mission à lui-même. Il quitte le navire avec élégance.
Sous cap, il dénonce la nomination de #GabrielAttal. Un coquin que Macron a nommé en copain pour lui brûler les ailes parce qu'il attirait trop la lumière. Du reste, je serais Gabriel Attal, je me sentirais déshonoré par cette dissolution et je profiterais de mon allocution de ce soir à 20h pour, en me barrant, me tirer du mauvais pas où m'avait entraîné le manager toxique de mon équipe de bras cassés, qui me nommait pour des contrats à durée ultra-déterminée alors que j'avais pour mission de mener des projets de longue haleine.
Macron a toujours joué le centrisme en étant disrupptif, c'est-à-dire en ayant le contraire d'un tempérament centriste. On tombe toujours du côté où l'on penche et en général, on penche et on tombe du côté de son tempérament. La disurption macronienne devait le faire pencher du côté de n'importe quelle solution extrême.
Macron risque de tomber sur un os pour n'avoir pas prévu que Ciotti étant président de LR et sachant que ses militants sont de son côté, il allait prendre acte que les digues avaient sauté entre la droite anciennement classique et le Rassemblement national, après avoir été le héraut d'une primaire de LR où la droite de gouvernement parlait plus durement que le Rassemblement national qui n'est plus un parti d'extrême droite ou s'est ripoliné de manière à ne plus le paraître.
Macron n'est pas un esprit clair, mais sa dissolution de cachet d'aspirine qui saute à l'élastique va clarifier la situation politique française qu'il avait contribué à embrouiller lors de son élection de 2017. La sociologie des droites, la séparation de LR en droite Pradier contre droite Ciotti, vont faire imploser "la droite républicaine". Beaucoup de parlementaires rejoindront Ciotti pour sauver leurs sièges, d'autres s'y refuseront par conviction sans toutefois sauter le pas de "faire une Rachida Dati", mais les électeurs de droite choisiront la ligne Ciotti plutôt que la ligne des indécis.
Raphaël Glucksmann a ripoliné "les deux gauches irréconciliables" en donnant un coup de vieux à celui qui les incarnait pour les avoir théorisées. Il ne peut se résoudreà l'accord qu'il avait pourtant signé pour participer au Front populaire, parce que le gauchissement de son discours social n'était que le leurre du guerrier plein de testostérone à l'idée d'envoyer des soldats se fairetrouer la peau en Ukraine. Les électeurs de gauche se moquent bien des tergiversations de ce "fils de" qui a toujours su se placer et qui n'aurait compté pour rien si papa n'en avait pas fait quelque chose. Les électeurs de gauche voteront "Front populaire" malgré les états d'âme de Glucksmann et son envie de voir l'hôtel Matignon pavoisé devant Laurent Berger. Raphaël Glucksmann n'est pas un faiseur de rois, le président géorgien lui envoie son bon souvenir.
Quant à Jean-Louis Bourlange, il parle déjà de Macron au passé: "Quand on regardera dans l'avenir Emanuel Macron, on verra bien que ce n'était pas le pire président de la Ve République." Il en parle au passé. D'autres qui refusaient d'entendre parler de le destituer le voient déjà démissionner et parmi ces "autres", il y a un de ses principaux ministres en la personne de Bruno Le Maire qui se verrait déjà le remplacer,mais qui n'a réussi ni à "mettre l'économie russe à genoux", ni à "sauver l'économie française". Alors on le renverra lui aussi à ses chères études qu'il regrette tellement d'avoir faites.
Macron n'a rien à perdre, car il s'est perdu lui-même. Il peut perdre son pari, mais aussi le gagner. Mais ses oppositions s'organisent et quand on n'a plus que François Bayrou derrière soi (j'excepte Edouard Philippe), c'est qu'on est en mauvaise posture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire